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Essai BMW X5, un baroudeur qui roule seul… même en marche arrière

Ce SUV Premium illustre une nouvelle fois le savoir-faire technologique du constructeur allemand. Au programme, une ribambelle de fonctions d’aide à la conduite et surtout une première mondiale avec l’arrivée d’un assistant de marche arrière particulièrement efficace.

Pour cette quatrième génération de son X5, le constructeur BMW sort l’artillerie lourde en matière de technologies. Jusqu’à la présentation officielle du X7, qui aura lieu dans quelques jours au salon de l’automobile de Los Angeles, le nouveau X5 fait office de vitrine techno au sein de la grande famille des SUV du constructeur.
La liste des aides à la conduite et autres technologies dédiées à la sécurité est longue : aide au maintien de cap, alerte de franchissement de ligne, régulateur de vitesse actif avec lecture des panneaux, freinage d’urgence, détection des piétons… tout y est. En fait, avec le X5, le constructeur ne fait pas vraiment de concessions et intègre dans son SUV, qu’il appelle aussi SAV (Sport Activity Vehicule), des technos que nous avons déjà testées et approuvées sur les berlines haut de gamme de la marque. Une très bonne base donc, qui se veut même innovante lorsqu’on y regarde de plus près. 

L’assistant de marche arrière

Le X5 inaugure une première mondiale avec la mise à disposition du grand public son « assistant de marche arrière ». Cette technologie enregistre en permanence vos déplacements à basse vitesse et en marche avant, pour être en mesure, à tout moment, de reproduire la manoeuvre en marche arrière.  Imaginez la situation. Vous entrez dans une allée un peu étriquée et vous vous rendez compte qu’il est impossible de faire demi-tour pour en sortir. Si vous n’êtes pas à l’aise avec le gabarit imposant du X5 (il mesure 2m de large tout de même !) et que la visibilité est réduite, c’est l’angoisse. Grâce à cet assistant de marche arrière, tout est résolu d’une simple pression sur l’icône dédiée sur l’écran tactile, présent au centre du tableau de bord. 

En effet, dès lors, le X5 se charge de la manoeuvre en respectant la même trajectoire que celle empruntée en marche avant. Attention, il y a une limitation. Cette techno ne fonctionne qu’à moins de 36 km/h et sur les 50 derniers mètres parcourus, mais comme vous pourrez le découvrir dans notre vidéo, elle fonctionne vraiment bien. Une avancée de plus vers le véhicule autonome. Précisons que BMW n’a pas été en mesure de nous dire quelles étaient les raisons de ces limitations (36 km/h sur 50 m). 

Nouvelle instrumentation 100% numérique

Vous découvrirez aussi dans notre essai la nouvelle interface homme/machine qui évolue sur l’aspect matériel et logiciel. Baptisée Live Cockpit Navigation Pro, celle-ci utilise désormais deux larges écrans numériques de 12,3 pouces. L’un est disposé au centre de la planche de bord, l’autre derrière le volant. Cette nouvelle plate-forme matérielle contribue encore un peu plus à apprécier l’ergonomie réussie de l’interface du système multimédia. Live Cockpit Navigation Pro met également plus en avant la personnalisation de l’écran central avec la possibilité de sélectionner jusqu’à 40 widgets accessibles très facilement. En revanche, la personnalisation des compteurs n’est pas possible. Bien qu’ils soient numériques eux-aussi, il faut se contenter d’un affichage très sobre du compteur de vitesse et du compte-tours. Une position assumée par le constructeur qui ne souhaite pas faire comme la concurrence – comprenez pour ne pas faire comme son rival Audi dont le Virtual Cockpit est autrement plus dynamique. 

Enfin, notre modèle d’essai était équipé d’une caméra de vigilance du conducteur. Un dispositif à ne pas confondre avec les technologies de somnolence. Si cette dernière livre des alertes prédictives sur votre état de fatigue (en fonction de la durée de la conduite, par exemple) la caméra de vigilance scrute votre regard à d’autres fins.
En l’occurrence, elle veille à ce que votre attention soit bien portée sur la route ou les situations dangereuses, quelles qu’elles soient (ou presque). Par exemple, à l’approche d’une intersection, si un véhicule arrive sur la gauche alors que le regard du conducteur est tourné vers la droite, le X5 anticipera cette situation en appliquant un freinage d’urgence si nécessaire, afin d’éviter la collision. Une techno très intéressante, mais que nous n’avons pas pu mettre à l’épreuve pour des raisons évidentes de sécurité .

En conclusion, on peut dire qu’on ne boude pas notre plaisir au volant du X5. Confortable, dynamique (surtout dans notre version M50d de 400 ch), ce SUV reste un véhicule qui n’a pas vocation à populariser de telles technologies avancées. Notre modèle d’essai dont la liste d’options suffisait à remplir une page A4 recto/verso est proposée à 126 320 euros. Vous pouvez tousser…

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David NOGUEIRA