Le monde des composants électroniques est morose : les prévisions de ventes pour l’ensemble de l’exercice 2019 sont en baisse de -15% par rapport à 2018, notamment à cause de la baisse de la demande de mémoires (Flash et RAM). Cette baisse fait très mal à Samsung (-29%) ce qui permet à Intel de reprendre sa couronne de numéro 1 mondial des semi-conducteurs, selon un rapport du cabinet américain IC Insights. Un Intel qui avait porté ce titre pendant 25 années consécutives avant d’être « détrôné » en 2018 par le conglomérat coréen. Un Samsung en baisse donc, mais qui investit lourdement pour rester un champion dans le domaine.
Si Intel n’a pas de quoi pavoiser – sa remontée dans le classement est causée par la chute de Samsung, et non sa propre progression –, le géant américain est pourtant l’un des rares à maintenir son niveau de production. Au petit 0% de croissance d’Intel s’opposent non seulement les -29% de Samsung, mais aussi les -38% de SK Hynix, les -35% de Micron, les -13% de Qualcomm ou encore les -18% de Toshiba/Kioxia.
Sony en forte progression, Taïwan résiste
Dans ce marasme, un acteur tire son épingle du jeu : le japonais Sony. Sa filiale « Sony Electronics » passe ainsi de la 15e place du classement à la 11e en affichant une insolente progression de +24%. Un succès en grande partie lié aux livraisons de capteurs d’image. Outre les capteurs classiques – appareils photo, caméras, smartphones –, Sony est en train d’étendre son portfolio de produits à l’automobile. Un marché dans lequel le nombre de capteurs est en pleine explosion : après les caméras de recul et autres dahscam, ce sont celles qui sont liées à la voiture autonome qui tirent le marché. Et dans ce domaine, Sony profite de son savoir-faire et de ses volumes en imagerie traditionnelle pour se tailler la part du lion.
Outre Sony, deux autres acteurs sont en progression : les Taïwanais TSMC et MediaTek. Le fondeur taïwanais TSMC avec son petit +1% aurait peut-être pu faire un peu mieux s’il n’avait pas eu un petit problème de production l’été dernier (de mauvais produits chimiques avait forcé TMSC à jeter des milliers de wafers) et le concepteur de puces ARM MediaTek (+1% aussi) profite sans doute d’un marché des smartphones d’entrée de gamme (pays émergents) plus dynamique en volumes que celui des terminaux haut de gamme.
Source : IC Insights (rapport)
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