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En 2001, le turnover reste vissé autour de 20 %, porté par les ingénieurs débutants

De septembre 2000 à mars 2001, le turnover n’a pas fléchi. L’analyse par postes démontre l’influence majeure des plus jeunes dans ce mouvement.

Le turnover – taux de démissions rapporté à l’effectif moyen – a crevé les plafonds : officiellement, entre 12 et 22 %, selon le Syntec. Déjà très large, cette fourchette s’avère encore plus importante au cas par cas.D’un côté, dans les petites SSII – non comptabilisées par le Syntec, puisque non adhérentes -, le taux de rotation du personnel reste généralement inférieur à 5 %. A l’opposé, Cap Gemini a reconnu, en 2000, un taux de démissions de 26 %. Certes, le géant français a souffert de la fusion avec Ernst & Young. “Le phénomène est à la fois conjoncturel et structurel, commente Daniel Lebourhis, président de Metagroup en France. Les ingénieurs qui travaillent pour de très grandes organisations sont très sollicités. Et puis, si l’on y regarde de plus près, on rencontre de grandes disparités d’une agence à une autre.”Dans sa récente étude sur la mobilité des cadres, l’Apec évalue à 18 % le turnover dans les SSII, chiffre qui n’inclut que les informaticiens cadres. Tous profils confondus, l’enquête du cabinet de conseil en rémunération Oberthur Consultants évalue ce taux à 20 % entre septembre 2000 et mars 2001.Pourtant, la rotation du personnel présente un inconvénient majeur en dehors des difficultés de recrutement et d’organisation : son coût. Selon les profils, une démission coûte entre 120 000 francs et 1 million de francs. Une dépense qui pèse lourd sur les marges. Cependant, la situation ne devrait pas s’améliorer dans l’immédiat. “Le turnover continuera, car lindustrie du service implique une certaine rotation des effectifs. Mais ce pourrait être pire !” analyse Daniel Lebourhis.

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Corinne Zerbib et Emmanuelle Delsol