Déterminé depuis de longs mois à sortir d’AOL France, Vivendi (actionnaire majoritaire du groupe Tests, éditeur de 01net.) redéfinit sa stratégie de fournisseur d’accès. Dans cette optique, le groupe a discrètement acquis eBrands à l’automne dernier. La start-up, spécialisée dans la fidélisation client et le marketing on line à travers une offre de fourniture d’accès à Internet sous marque blanche, ambitionne maintenant de devenir le FAI par défaut des portails de la galaxie Vivendi.Selon le directeur associé d’eBrands, Stéphane Roder, le premier contrat apporté par Vivendi n’est autre que Vizzavi, lequel n’avait pas encore officiellement de fournisseur d’accès. “C’est une logique de synergie. Nous deviendrons un prestataire privilégié pour les activités de Vivendi, même si nous conservons une stratégie hors du groupe “, affirme Stéphane Roder. De son côté, Vivendi se refuse encore à tout commentaire.Mais si les synergies tiennent dans un sens, elles valent aussi dans l’autre. eBrands, prestataire privilégié de Vivendi, devra aussi privilégier les autres sociétés du groupe. Ainsi, les opérateurs réseaux sur lesquels eBrands appuie ses services (9 Telecom et ISDNet) risquent de perdre leur client, pour lequel un rapprochement avec Télécom Développement (filiale commune de Cegetel et de la SNCF) semblerait logique.
Un choix” logique “
En recherche de 60 à 80 millions de francs à la fin de l’été dernier, eBrands s’est donc finalement décidé à tomber dans l’escarcelle du groupe Vivendi.“Nous aurions pu réaliser cette levée de fonds sans problème, assure Stéphane Roder. Seulement, à un moment donné, il faut savoir rejoindre un grand groupe si l’on veut devenir prédominant dans son secteur.”” Nous étions en discussion avec plusieurs acquéreurs potentiels. Finalement, le choix de Vivendi était le plus logique car notre travail porte sur la mise en valeur des marques. Et des marques, Vivendi en possède de très puissantes. Cela valide notre modèle, déclare Stéphane Roder. Surtout, la sphère Vivendi regroupe assez de portails (Cadres Online, Education.com, Square Finance…) pour assurer l’avenir d’eBrands. “Cette opération marginalise un peu plus Internet Telecom, le principal concurrent d’eBrands. La société de Sébastien Crozier perd là le potentiel de contrats émanant des sociétés de Vivendi, et notamment le contrat de fourniture d’accès à Vizzavi pour lequel elle avait postulé. Cela n’arrangera donc pas la situation de la start-up qui n’a jamais réussi à lever les 100 millions de francs espérés l’été dernier, et qui vient d’engager un plan social visant à licencier une quarantaine de personnes.
🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.
