Passer au contenu

Du VoDSL au NGN : le passage obligé

Trois questions à Didier Heen, vice-président marketing et partenariats de Cirpack (Suresnes), fournisseur d’architectures NGN (Next Generation Network) de classe opérateur.

Comment voyez-vous le développement des services de boucles locales hauts débits ?Tous les opérateurs alternatifs du marché français savent qu’ils ne peuvent plus gagner leur vie sur la seule téléphonie longue distance. Sur ce terrain, ils ont même beaucoup perdu de leur attractivité, puisque France Télécom, selon l’ART, a diminué ses tarifs à la minute de 43 %. Au demeurant, l’opérateur historique a très bien amorti le coup en transférant sa marge sur l’accès à la boucle locale, dont il a augmenté l’abonnement de 73 %, toujours selon l’ART.

Mais les réseaux des opérateurs autorisent-ils cette convergence ?
A priori, non. Leurs commutateurs locaux d’abonnés sont généralement des systèmes Class 4 ou 5, en technologie TDM, qui ne savent parler ni IP ni ATM. Or la voix sur DSL repose sur l’ATM ; la voix sur le câble, sur IP ; et la voix sur boucle locale radio, sur IP ou sur ATM, selon l’équipementier qui a été choisi.

Où en êtes-vous aujourd’hui avec ce NGN ?
Nous pouvons nous flatter d’avoir installé le plus grand réseau NGN actuellement en opération dans le monde. C’est le réseau de transport téléphonique de l’opérateur français Kaptech, en déploiement depuis 1998. Il répond intégralement à la définition du NGN, puisqu’il ne comporte aucun commutateur Class 4 ou 5. Il n’est constitué que de softswitches (25) et de gateways (plus de 100), tous fournis et développés par Cirpack. Il génère la totalité des revenus voix de l’opérateur. Il a démontré une fiabilité de 99,999 %, car chacun de ses softswitches est capable de résister à un million de tentatives d’appels en trafic réel.

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


La rédaction