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Donald Trump s’attaque encore à Huawei et lui interdit de se fournir chez Intel

Selon Reuters, les États-Unis ont révoqué la licence spéciale autorisant Intel à travailler avec Huawei malgré son inscription sur liste noire. Avant de quitter la Maison-Blanche, Donald Trump souhaiterait fragiliser la division PC du constructeur chinois. 

À trois jours de son départ de la Maison-Blanche, Donald Trump multiplie les actions contre la Chine. Après avoir banni des applications, gelé des entreprises de la bourse de New York et, plus récemment, inscrit Xiaomi sur liste noire militaire, le président américain a décidé de s’en prendre à sa cible favorite, Huawei. 

Selon l’agence Reuters, au moins huit licences spéciales, qui autorisaient des entreprises américaines à contourner l’interdiction de travailler avec Huawei, auraient été révoquées par Washington. L’administration Trump aurait aussi fait savoir à certaines entreprises qu’elle avait décidé de ne pas leur accorder de nouvelles licences. 

Des semi-conducteurs en moins pour Huawei

Inscrit sur liste noire en mai 2019, Huawei est persona non grata aux États-Unis. Par défaut, aucune entreprise américaine (ou étrangère, à condition qu’elle dépende d’une entreprise américaine) n’a le droit de travailler avec le géant chinois des nouvelles technologies.
C’est pour cette raison que Google n’est pas autorisé à certifier Android sur les smartphones de la marque. Cependant, certains groupes américains, comme Intel, ont demandé et obtenu des licences spéciales.
Accordées par le ministère du commerce, elles permettent de travailler avec Huawei comme si l’entreprise n’était pas bannie. C’est pour cela que Huawei arrive encore à fabriquer des PC sous Windows. 

En révoquant certaines licences accordées à Intel, Donald Trump pourrait contraindre le fondeur à mettre fin à son partenariat avec Huawei. On ne sait pas encore quelles sont les autorisations révoquées mais Reuters explique que l’approvisionnement en semi-conducteurs est ciblé par la décision de Trump. Kioxia Corp, ex-Toshiba Memory Corp, aurait lui aussi perdu sa licence.  

En multipliant les actions contre la Chine et ses entreprises maintenant, Donald Trump tend les relations avec Pékin avant de partir. Le président américain inscrit aussi un peu plus cette guerre économique dans son héritage et contraint d’une certaine manière son successeur à rapidement se prononcer sur le sujet.
On ne sait pas encore quelle politique mènera Joe Biden au regard de la Chine même si, en toute logique, il est peu probable que le 46ème président américain dispose d’une aussi grande marge de manœuvre. Très patient ces quatre dernières années, Xi Jinping pourrait enfin décider de répondre aux États-Unis lors du prochain mandat. 

Source : Reuters

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