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DirectX 12, Microsoft promet des jeux mieux optimisés sur PC, smartphone et Xbox One

Microsoft reprend à zéro DirectX, son API au coeur du développement des jeux. La version 12 exigera moins de puissance au niveau du processeur, et sera disponible sur PC et Xbox One. Et même sous Windows Phone, où elle devrait améliorer l’autonomie.

Derrière la plupart des jeux qui tournent sur nos PC (sous Windows) se cache DirectX, un ensemble de bibliothèques d’éléments essentiels à la création de jeux vidéo. Arrivé avec Windows 7, DirectX 11 était évidemment appelé à être remplacé. Depuis quelques semaines, on savait que Microsoft allait profiter de la Game Developers Conference (GDC) de San Francisco pour introduire DirectX 12, une nouvelle version de son API, Application Programming Interface, ou interface de programmation.
C’est désormais chose faite. Et, comme le laissait entendre quelques indiscrétions, pour concevoir DirectX 12, Microsoft est « reparti de zéro », et l’a entièrement rénovée pour offrir plus de performances. Les fabricants de cartes graphiques s’en réjouissent. Ainsi, des représentants de Nvidia qualifient ce changement de « grand pas pour les jeux ». Les créateurs de jeux vidéo se félicitent : ils pourront offrir des titres moins gourmands en ressources pour les PC, et plus économes en énergie pour les smartphones.

Multi-plates-formes : PC, Xbox One et Windows Phone

Car, c’est une première, DirectX 12 sera présent sur l’ensemble de l’écosystème Microsoft de dernière génération : Windows Phone 8.x, Windows 8.x et Xbox One. Les smartphones sous Windows Phone tireront parti de DirectX 12 pour économiser de l’énergie afin de jouer plus longtemps sur batterie. Les jeux s’appuieront, en effet, d’avantage sur le circuit graphique du processeur du smartphone, et pèseront moins sur les cœurs ARM de sa puce centrale. Qualcomm explique ainsi que son processeur Snapdragon 805 (circuit graphique Adreno 420) sera compatible DirectX 12.

Les joueurs sur PC bénéficieront eux aussi de jeux plus beaux et performants avec des ordinateurs équipés de processeurs moins puissants. La bonne nouvelle étant que cette technologie fonctionnera sur les dernières générations de cartes graphiques signées AMD (architecture GCN : Radeon HD 7000 et plus) et Nvidia (architecture Fermi/Kepler/Maxwell : Geforce 400 et plus). Nvidia explique, dans un communiqué, qu’elle « supporte aujourd’hui DirectX 12 sur tous les GPU DirectX 11 ». Or « plus de 70% des PC de jeux sont aujourd’hui sous DirectX 11 », avance la société au caméléon vert. Cela semble indiquer qu’une grande majorité des joueurs pourront bénéficier de ces avancées.
Enfin, les afficionados de la Xbox One profiteront également de cette rénovation, qui devrait permettre aux jeux d’être plus jolis et d’afficher un meilleur nombre d’images/seconde. D’ailleurs, Microsoft explique que sa dernière console de jeux bénéficie déjà de quelques-unes de ces optimisations pour faire tourner des jeux perfectionnés sur un processeur central composé de huit cœurs peu puissants. La console passera à DirectX 12 lors de l’arrivée de l’API fin 2015, période à laquelle devrait arriver les premiers jeux utilisant cette technologie.

Un accès plus direct à la puce graphique

Selon Microsoft, Direct3D 12 – l’API graphique au cœur de DirectX – va offrir les mêmes avantages que Mantle, l’API récemment lancée par AMD avec le jeu Battlefield 4. En permettant aux développeurs de contrôler de plus près la puce graphique, cette interface de programmation aura pour premier effet d’alléger le travail du processeur central de la machine, tout en répartissant efficacement la charge sur ses multiples cœurs.

En s’appuyant sur le test 3DMark 11, Microsoft a démontré lors d’une conférence de la GDC qu’un processeur quadricoeur verra son taux d’occupation réduit de moitié, ce que nous avons aussi pu constater en pratique avec l’API Mantle d’AMD dans Battlefield 4.

Et Mantle, et OpenGL dans tout ça ?

L’API Mantle d’AMD perd donc de son intérêt, même si les programmeurs pourront s’exercer sur cette interface de programmation pendant plus d’un an avant d’appliquer leurs nouvelles techniques sur DirectX 12. De son côté, l’interface de programmation graphique concurrente OpenGL (plus ouverte et disponible sur toutes les plateformes du marché) rappelle qu’elle permet – déjà – d’accéder directement à la puce graphique, avec des gains de performances très importants. Un détail qui n’échappera pas à Valve, dont le système SteamOS (qui repose sur une distribution GNU/Linux Debian) est basé sur OpenGL… Le choc des pixels ne fait que commencer !

A lire aussi :
Xbox One vs PlayStation 4, petit march next gen en quatre manches – 29/11/2013

Source :
Blog MSDN

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Bruno Cormier