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D’ici à 2012, Bruxelles ne veut plus voir les ondes qu’en numérique

La Commission européenne invite les Etats membres à achever le passage au tout-numérique au plus tard dans sept ans.

La date de la mort de la radiodiffusion analogique est connue, du moins programmée : ce sera en 2012. C’est en tout cas ce que demande la Commission européenne
dans une communication.D’ici à cette échéance, les Etats membres de l’Union sont invités à basculer au tout numérique, que ce soit pour la diffusion de la télévision ou pour celle de la radio. Il s’agit plus d’une feuille de route que d’une obligation, la
Commission reconnaissant elle-même qu’‘ il n’est pas réaliste de fixer une date d’abandon contraignante au niveau de l’UE et commune à tous les États membres ‘.‘ Actuellement, il n’y a pas ou presque pas de coordination des plans de passage au numérique des États membres ‘, regrette Bruxelles. ‘ Plus tôt le passage au
numérique aura lieu, plus tôt nos citoyens et entreprises en profiteront. La coordination paneuropéenne de l’utilisation du spectre permettra alors à nos citoyens d’accéder à de nouveaux services combinant la téléphonie mobile et la
radiodiffusion, tels que la diffusion mobile de données vidéo (…) ou de contenu multimédia ‘,
indique dans un communiqué Viviane Reding, commissaire à la société de l’information et aux médias.

La moitié des Etats membres sera prête

Treize pays sur vingt-cinq ont déjà indiqué qu’ils auront basculé à la date demandée. L’Autriche, l’Allemagne, l’Espagne, l’Italie, Malte, la Finlande et la Suède se sont déjà engagées à donner le coup de grâce à l’analogique au plus
tard à la fin de 2010. Un autre groupe d’Etats membres, qui comprend la Belgique (partie flamande), la Slovaquie, la Slovénie, la Grèce, le Royaume-Uni et la Hongrie, se dit prêt au plus tard pour la fin de 2012.Les autres membres de l’Union n’ont pas encore transmis d’information à la Commission. Celle-ci précise que ‘ les États membres qui n’ont pas encore annoncé de date d’abandon sont invités à publier,
d’ici à la fin de 2005, des plans indiquant comment ils comptent y parvenir ‘.
La France est concernée. Dans l’Hexagone, seule la fin de la télévision analogique est programmée pour 2010 par le
‘ paquet télécoms ‘, la loi de transposition des directives européennes sur les télécommunications. A cette date ne subsistera que la télévision numérique
terrestre (TNT), apparue en mars dernier*. Mais pour la radio, rien n’est encore décidé. Le CSA vient seulement de lancer
une consultation publique sur le sujet.* La disponibilité de la TNT sur le territoire français sera progressive. De 35 % en 2005, le taux de couverture de la population devrait passer à 50 % dici à mars 2006, puis à 65 % à la mi-2006, et à 85 %
en 2007.

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Guillaume Deleurence