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Devenir un parfait ASP, c’est tout un métier

La tentation est grande, dans le marché naissant des fournisseurs de services, de rejoindre le club des Application Service Provider (ASP). Mais pour y parvenir, la route est parfois semée d’embûches.

Les applications en location via internet séduisent de plus en plus. D’une part, elles permettent au client d’externaliser certaines fonctions ?” et les difficultés qu’elles impliquent ?” comme la paie. D’autre part, le fournisseur ASP (Application Service Provider), touche des revenus réguliers.Des start-up commencent à développer des applications spécifiques. Le Français Efront propose, notamment, un service de gestion des forces de vente et des frais professionnels. À une autre échelle, l’Américain Interliant a réalisé 24 acquisitions en deux ans pour bien maîtriser l’ensemble du métier. Les deux viennent d’ailleurs de s’associer pour délivrer aux grandes entreprises des solutions ASP complexes. Autant d’indices qui montrent qu’on ne s’improvise pas fournisseur de services. “Pour être un ASP, il faut réellement être un ensemblier “, constate Michael Schouchana, responsable du développement européen chez Interliant. Hébergeur, éditeur de solutions, et distributeur sont les trois métiers qu’il faut maîtriser.Premier élément de la chaîne : le centre informatique. Routeurs, serveurs, unités de stockage… Le réseau interne demande un investissement évalué à “7,6 millions d’euros ” (50 millions de francs) par Michael Schouchana. Une somme qui peut doubler avec les ressources humaines nécessaires au fonctionnement du centre. La maintenance et les administrateurs doivent en effet être accessibles à toute heure. Le deuxième facteur de succès repose sur la connectivité. L’ASP a pour rôle de garantir des temps de réponse réduits. En interne, le réseau rapide partagé doit s’appuyer sur des routeurs capables de rediriger rapidement les flux en cas de malfonctions, et de répartir la charge. Pour l’extérieur, les centres informatiques sont généralement desservis par plusieurs réseaux concurrents, pour pallier d’éventuelles déficiences. Mais cette colonne vertébrale technologique doit être complétée par les services adéquats, et beaucoup se posent actuellement la question de ce qu’il convient de mettre en ASP. “Toutes les données non sensibles des sociétés“, résume Olivier Dellenbach, le président d’Efront. Services généraux et ressources humaines en tête. La création d’applications dédiées ne doit pas non plus être négligée. “Elles ne doivent pas être directement issues des applications logicielles traditionnelles“, insiste Olivier Dellenbach. Les logiciels dédiés doivent pouvoir gérer un grand nombre dutilisateurs simultanés, et permettre de travailler hors ligne.

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