Passer au contenu

Des services web simulent les produits financiers

Pour apporter à ses gestionnaires des outils d’aide à la décision, le pôle recherche de la SGAM (Société Générale Assets Management) choisit Java et les services web dans un environnement entièrement open source.

Pour faciliter la gestion de ses produits financiers Hedge Funds ou encore fonds de couverture, le pôle recherche de la SGAM (Société Générale Asset Management) a créé un serveur de calculs financiers. Celui-ci offre aux gestionnaires des fonds des outils d’aide à la décision et de simulation.“Nous avons choisi le langage de développement Java pour écrire ce serveur car il se révèle très propre et très efficace, générant peu de bugs. En particulier, les problèmes de fuite de mémoire, typiques du C et du C++, restent très rares en Java. Quant à celui concernant les performances de Java, il tend aujourd’hui à se réduire, et il y a convergence des performances des applications écrites en C++ et en Java. Notre choix a été conforté par le fait que différents éditeurs de bibliothèques mathématiques, tel Visual Numerics, ont porté leur bibliothèque numérique en Java”, explique Pascal Fournié-Taillant, responsable de l’informatique du pôle recherche sur les Hedge Funds de la SGAM.Pour mettre en ?”uvre son serveur de calculs financiers, la SGAM a retenu le moteur de servlets Tomcat, disponible en open source. L’outil de développement utilisé est Forte for Java Communauty Edition (ex-Net Beans), qui était gratuit.

Des services web directement appelés à partir d’Excel

Les postes clients des gestionnaires de fonds de la SGAM sont des clients lourds Windows, car le logiciel Excel constitue l’instrument de gestion privilégié. Pour raccorder le tableur Excel à son serveur Java, le pôle recherche de la SGAM a étudié plusieurs solutions. Le bus logiciel a été éliminé, car inadapté face à l’hétérogénéité.
Le bus Corba convenait pour la collaboration entre des applications de technologies hétérogènes, mais se révélait trop lourd à mettre en ?”uvre. La SGAM s’est donc tournée vers le protocole Soap, pris en compte par des outils open source tant du côté client que du côté serveur, pour échanger les données codées au format XML.“Pour faire dialoguer Excel et notre serveur Java, nous avons choisi uniquement des outils disponibles en open source. Le serveur Java de calculs financiers fonctionne au-dessus de Tomcat, le moteur de servlets Java de la fondation Apache. L’interface avec Soap a été réalisée via le parseur Xerces et le routeur Soap, fournis avec Apache. Ce dernier logiciel est constitué d’une servlet appelant les fonctions Java correspondantes. Du côté des postes clients Excel, nous avons employé le logiciel libre PocketSOAP, qui insère des appels à des services web dans des cellules Excel, de la même manière que s’il s’agissait de fonctions mathématiques. À l’époque, l’interopérabilité au niveau des contrats de services WSDL n’étant pas acquise entre les mondes Windows et J2EE, nous avons évité de recourir aux contrats de services WSDL. Nous nous sommes donc limités à l’échange de données de types simples entre Excel et le serveur Java. Le délai de développement de la connexion entre Excel et le serveur Java a été très court”, précise Yann Landrot, consultant chez Dévoteam.

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


Jean-François Masler