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De moins en moins de recherche et développement pour de plus en plus de conseil

Les enquêtes sur le premier emploi de l’école Télécom Paris donnent une bonne idée des évolutions du secteur : en 2001, le conseil monte en force.

” Tous les ans, nous menons une enquête sur le premier emploi des trois dernières promotions sorties de Télécom Paris. Mais, il y a deux ans, nous n’avons plus compris ce qui se passait, se souvient Marie-Christine Le Garff, du pôle aide à l’insertion professionnelle de la délégation relations entreprises de Télécom Paris. Leurs réponses n’étaient plus cohérentes. Nous nous sommes rendu compte que les métiers avaient tellement évolué que notre grille ne correspondait plus à la réalité ! “Aujourd’hui, la moitié seulement des jeunes diplômés font de la recherche et développement, contre plus de 75 % il y a dix ans. A l’inverse, le conseil effectue, lui, une percée importante. Actuellement, 24 % des jeunes diplômés de l’école se dirigent dans cette voie, contre 12 % en 1997. Mais, contrairement à ce que pensaient ses responsables, ces élèves ne sont pas entrés dans des cabinets classiques pour faire du conseil généraliste.Avec une analyse plus fine, ils se sont aperçus que ” la moitié d’entre eux exercent un métier très proche de l’architecture réseaux. Ils sont entrés dans des entreprises qui n’existaient pas il y a dix ans, spécialisées dans le conseil en réseaux. Le pourcentage des ingénieurs qui font du conseil général, lui, reste à 6 % “, explique Marie-Christine Le Garff.En réalité, depuis quelques années, les entreprises préfèrent recourir à des cabinets spécialisés plutôt que d’avoir ces profils en interne. On assiste donc à un mouvement des ingénieurs vers ce nouveau type de sociétés de conseil. Environ 15 % des élèves entrent chez les utilisateurs, mais pas forcément pour travailler sur les télécoms et les réseaux.”Certains intègrent une banque, mais pour y faire de la finance. D’autres ont choisi le secteur automobile, non pas pour répondre aux besoins télécoms classiques de ces entreprises, mais pour travailler sur des systèmes embarqués dans les voitures. ” Cette évolution s’explique, là encore, par la volonté des entreprises utilisatrices d’externaliser ?” comme elles l’ont fait pour leur informatique ?” une grande partie de leurs télécoms et ne garder qu’un noyau restreint en interne.Par ailleurs, les jeunes ingénieurs ne sont pas forcément tentés par les tâches d’exploitation et de maintenance. Le métier dingénieur télécoms et réseaux est de plus en plus ouvert à des disciplines moins techniques : 14 % des élèves se sont dirigés, en 2001, vers le commercial et le management ?” dont 7 % pour la vente, 3 % pour le management,et 2 % pour le marketing.

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Claire Chevrier