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Dans le Val-d’Oise, les téléservices utilisent leurs cartes de vie quotidienne

Le département mêle téléprocédures et monétique. Ces services seront bientôt proposés aux 185 communes du département.

Entrer dans l’e-Administration n’est pas à la portée de toutes les mairies. D’ailleurs, en grande majorité, elles ne disposent pas d’informaticiens. En partant de ce constat, la DSI du conseil général du
Val-d’Oise a décidé, dès 2002, de jouer un rôle d’assistant à la maîtrise d’ouvrage pour accompagner la mutation des communes du département. Il s’agissait de leur bâtir une solution de téléservices en se chargeant de la
complexité technique et des risques financiers.Les premiers téléservices lancés depuis la fin 2004 utilisent des
cartes de vie quotidienne pour des applications liées à la petite enfance : inscription en maternelle, passage à la cantine, usage pour des activités périscolaires. Quatre
communes de taille différente (entre 5 000 et 25 000 habitants) expérimentent la carte Valoise, qui se décline en deux cartes ?” l’une pour l’enfant et l’autre pour le parent.La première est, par exemple, utilisée pour le pointage à la cantine. La seconde intègre des fonctions d’identification et d’authentification du porteur et permet, entre autres, de suivre le compte enfant à partir des
bornes des mairies pilotes. Et donc, de savoir quand il faut le réapprovisionner, via Internet ou un automate de paiement.

Une mutualisation de l’hébergement…

Le projet a été subventionné à hauteur de 200 000 euros par l’Adae et la Caisse des dépôts. Bruno Perrin, le DSI du conseil général, justifie cet
investissement : ‘ A travers la carte Valoise, nous avons souhaité expérimenter toutes les problématiques liées au front office ?” l’usage de bornes ?” et au back
office ?” les difficultés en matière de communication, de conduite du changement dans une collectivité, etc. Nous pourrons ensuite produire une offre de téléservices la plus large possible au plus grand nombre de communes et
adaptée à chacune d’entre elles. ‘
Les premiers téléservices sont une extension de la plate-forme WebCT95, bâtie en open source en un an avec une vingtaine de partenaires, dont Bull, IdealX, Business & Decision, et René Leclercq, un concepteur
indépendant. Externalisée chez Eolas, celle-ci assure aujourd’hui l’hébergement mutualisé des sites Web de 50 communes. Elles devraient passer à 80 en fin 2005.L’ensemble du chantier constitue l’un des premiers exemples de mutualisation technique dans le secteur des collectivités locales. Le département, qui a signé un contrat de tierce maintenance applicative avec Business &
Decision, fera en sorte que l’interface homme-machine soit la même pour tous les téléservices.En attendant, il met à la disposition des communes un guide de bonnes pratiques tant en matière de déploiement que d’industrialisation de sites Web informationnels ou interactifs. Ces communes peuvent mettre en ?”uvre leur
site sur la plate-forme WebCT95 en faisant appel à l’un des huit prestataires agréés, lesquels disposeront d’un générateur de sites Web open source avec SIG intégré. Le conseil général a également mis à leur
disposition une méthodologie de réalisation de téléservices par le biais de l’atelier de la plate-forme carte Valoise.Côté finances, les subventions pourront s’élever jusqu’à 90 % des prestations. ‘ La mutualisation des outils ajoutée aux mécanismes de subventions cofinancées par la région Ile-de-France
autorisent les petites communes à bénéficier de services divers en n’investissant qu’à hauteur de 10 % sur les coûts de création du site Web ?” les plus importantes conservant 25 % du coût à leur charge,

indique Philippe Usclade, chef de projet NTIC au conseil général. Pour la mise en place des prochains téléservices, les taux ne sont pas encore arrêtés, et la participation de la région demeure en
discussion. ‘

… et des développements de téléservices

Outre les premiers téléservices actuellement en test, le conseil général prévoit de développer d’autres services en ligne. Une dizaine devraient être opérationnels dès la fin de 2005. Parmi ceux-ci : l’inscription des
enfants à la crèche et celle des plus grands dans les listes électorales, les demandes de certificats d’urbanisme, d’extraits d’actes de l’état civil ou d’aide aux personnes âgées.Le site WebCT95.org a été créé pour assurer la diffusion de la solution sous licence GPL+ auprès des autres collectivités et de toutes les bonnes volontés. ‘ La mutualisation de la plate-forme avec d’autres
collectivités ?” conseils généraux, conseils régionaux, communautés de communes ?” permettra de démultiplier la réalisation de nouveaux téléservices à partir de notre plate-forme, véritable atelier de création de
téléservices ‘
, indique Philippe Usclade.

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Ludovic Arbelet, Philippe Davy, Bernard Neumeister et Christine Perissini