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Dans la mêlée avec Steria

Ex-rugbyman, Séverin Cabannes passe de la Société générale à la SSII Steria pour la qualité des relations.

Pourquoi quitter la Société générale un an après y être entré en tant que directeur financier ? Une certitude : membre du conseil d’administration de Steria depuis un an et demi, Séverin Cabannes a pris sa décision en connaissance de cause. Le nouveau directeur général adjoint en charge des finances est convaincu que “Steria passera à travers” la crise économique. Quant à l’intégration de la filiale de Bull, Intégris, réalisée en janvier, elle a permis à la SSII de devenir “le premier opérateur européen des services informatiques.”

L’expérience des restructurations

Un pari à la mesure de cet ingénieur des Mines qui apprécie les défis au point d’avoir opté en début de carrière pour Elf Atochem, au moment où le secteur de l’industrie chimique faiblissait. Aujourd’hui, celui qui en fut le directeur de l’économie et du plan stratégique est fier du chiffre d’affaires de la filiale chimie : “10 milliards d’euros.” Ensuite, directeur de la stratégie et des finances à La Poste, il a contribué à réorganiser le mastodonte en “business units”. De quoi capitaliser une expérience en matière de restructuration. Mais la raison qui l’amène à rejoindre la société de son camarade de promo François Enaud, PDG de Steria, relève du registre de l’affect : “Ce qui m’intéresse avant tout, c’est la qualité des relations avec les personnes.”Convaincu que ce sont les échanges qui permettent d’améliorer la performance d’une entreprise, l’ex-rugbyman amateur entend bien contribuer à forger un nouvel esprit d’équipe, “sans que la culture de l’une des deux entités n’écrase l’autre.” Pour donner la bonne mesure, ce saxophoniste considère que le choix d’un outil fiable et performant relève de ses prérogatives, car “l’utilisation optimale des informations concernant l’entreprise mais aussi ses concurrents dépend du système d’information.” Là encore, il s’agira de concilier les techniques adoptées par Steria et Intégris. Il lui faudra en outre sillonner l’Europe pour rencontrer les actionnaires. Un exercice délicat d’autant que l’action Steria a connu quelques fluctuations à la baisse ces dernières semaines. En attendant, ce père de cinq enfants donne de la voix dans une chorale en compagnie de son épouse.

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Valérie Quélier