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Couverture, débit, nouveaux usages : comment les opérateurs réussissent à séduire avec la 5G

Les stratégies des opérateurs de par le monde divergent pour s’imposer sur le terrain de la 5G. Mais quelques grandes tendances se dessinent.

Comment un opérateur réussit-il à être perçu comme un leader de la 5G dans son pays ? L’équipementier Ericsson s’est penché sur ce sujet auprès de 73 opérateurs et de 22 marchés dans le monde. Il a mixé enquêtes de satisfaction et chiffres du marché pour dégager quelques tendances.

Certains opérateurs ont fait le choix d’assurer rapidement la couverture la plus étendue possible. L’exemple de Swisscom en Suisse est cité. Il touchait déjà 97% de la population au mois de mai dernier. D’autres ont réussi à combiner couverture et performances élevées. C’est le cas de FET à Taïwan qui a remporté des records mondiaux de débits en 5G grâce aux ondes millimétriques.

La 5G en Suisse.
01net.com – La 5G en Suisse.

Doper la couverture indoor

Ericsson observe cependant que le temps que les abonnés passent en 5G reste relativement réduit. L’équipementier pense que cela pourrait être dû à la faible couverture indoor dans les lieux publics et au domicile des utilisateurs. En Corée du Sud, premier pays à avoir déployé la 5G, les opérateurs se sont déjà attaqués avec succès aux grands magasins, aux bibliothèques, aéroports, gares et stations de métro. 

Certains acteurs historiques comme Deutsche Telekom ont fait le choix de pousser des offres convergentes fixe/mobile et familiales pour favoriser l’adoption de la 5G. Le Fixed Wireless Access (FWA), qui permet de bénéficier d’un accès fixe domestique en se connectant à la 5G, est également en plein développement aux États-Unis dans les zones qui ne peuvent être fibrées. Il existe aussi un peu partout des services de FWA 5G combinant une offre de télévision en direct et de streaming.

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Réalité augmentée et metaverse

Dans les pays où la data illimitée est devenue la norme comme la Finlande, des opérateurs comme Elisa ont opté pour une 5G plus chère que la 4G. Mais la plupart du temps,  la monétisation est plutôt tentée avec des services optionnels. EE, qui est aussi diffuseur de sport au Royaume-Uni, a ajouté des fonctionnalités de second écran ou de réalité augmentée pendant les événements.

À Singapour, Singtel propose des démonstrations dans ses boutiques : des livres en réalité augmentée, des robots assistants, du divertissement en réalité virtuelle, du cloud gaming et de l’e-racing avec des modèles réduits de voitures pilotés en 5G. Enfin, SK Telecom, en Corée du Sud, se sert de la 5G pour se positionner sur le terrain tendance du metaverse. Il a lancé cet été une plate-forme mobile baptisée ifland. Elle permet d’interagir avec d’autres sous la forme d’avatars et doit être commercialisée à terme dans 80 pays.

La plate-forme ifland de SK Telekom.
dr – La plate-forme ifland de SK Telekom.

Tout cela nous donne peut-être une idée de ce qui nous attend d’ici quelques mois ou années en France. Pour le moment, difficile de constater un bénéfice majeur en 5G pour un simple utilisateur. L’attribution des ondes millimétriques l’année prochaine et l’amélioration de la couverture à l’extérieur et à l’intérieur des bâtiments pourraient cependant changer la donne en créant les conditions pour de nouveaux services.

Source : Ericsson Consumer Lab

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Amélie CHARNAY