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Complexe mais incontournable

Le futur patron des télécoms chinoises s’appelle Hu Jintao. Du moins tant que l’imbrication du politique dans ce secteur sensible restera ce qu’elle est aujourd’hui :…

Le futur patron des télécoms chinoises s’appelle Hu Jintao. Du moins tant que l’imbrication du politique dans ce secteur sensible restera ce qu’elle est aujourd’hui : étroite. Jeune homme de 60 ans, Hu Jintao devrait être désigné à l’automne nouveau timonier par le parti communiste. La dimension politique fait partie, en Chine, des éléments à considérer avant d’y faire du commerce. Savoir, entre autres, que la corruption y est un mal endémique, que son éradication est une priorité du Premier ministre et que se faire prendre relève de la peine de mort, est bon à savoir. Se souvenir qu’on parle le mandarin au Nord et le cantonnais au Sud fait partie de ces petits trucs pratiques à ne pas oublier. Les capitaux étrangers y sont les bienvenus, mais tout reste sous contrôle. Alors pourquoi vont-ils en Chine ? Parce qu’il est loin le livre d’Alain Peyrefitte, titré Quand la Chine s’éveillera. Ce qui était un pays en voie de développement cavale aujourd’hui vers le podium de tête. Le PIB de la Chine (1 150 milliards de dollars, soit plus de 1 320 milliards d’euros) a dépassé celui de l’Italie. Avec une croissance qui oscille de 6,5 à 8 % l’an (et une inflation inexistante), l’ex-pays de Mao se situe désormais en sixième position mondiale par son PIB, derrière les États-Unis, le Japon, l’Allemagne, la Grande-Bretagne et la France. Selon la mission économique attachée à l’ambassade de France en Chine, l’empire du Milieu devrait passer à la quatrième place en 2010, à l’issue du onzième plan quinquennal, durant lequel la richesse nationale devrait doubler ! La perspective fait saliver les industriels occidentaux. Quant aux équipementiers télécoms, un seul constat : un classement de l’Institut de l’audiovisuel et des télécommunications en Europe situe les deux premières sociétés chinoises du secteur au 15e (PTIC) et 24e rang (Huaweï) mondial. Quitte à s’organiser pour pénétrer la complexité des affaires chinoises, le terrain est propice aux initiatives. Selon la Direction des relations économiques extérieures, on croise déjà en Chine, outre des opérateurs télécoms, des start-up françaises spécialisées dans les SMS, des fabricants de cartes à puces ou de câbles coaxiaux. Histoire de profiter dès le départ d’un gisement que d’aucuns estiment fabuleux.

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Philippe Bonnet