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Commerce One se recentre sur le marché de l’entreprise

L’éditeur lancera au printemps prochain Commerce One 5.0, une suite logicielle dédiée aux directions des achats des entreprises.

Commerce One, spécialiste des places de marchés B-to-B, lance une nouvelle version de ses outils destinée à la gestion des achats de l’entreprise. Commerce One 5.0 est une suite logicielle regroupant des applications de gestion des approvisionnements (procurement) et de recrutement de fournisseurs (sourcing), avec, en plus, une couche d’infrastructure destinée à intégrer ces applicatifs aux applications de back office des entreprises.Cette nouvelle version marque un changement de stratégie de l’éditeur qui délaisse les places de marché et privilégie l’intégration de ses solutions avec l’ERP des entreprises.La première famille d’applications, baptisée Commerce One Source, comporte des outils d’aide à la décision permettant aux directions d’achats des entreprises d’identifier, d’évaluer, d’interroger et de gérer leurs fournisseurs. Le module de sourcing permet, par exemple, d’élaborer des appels d’offres, des demandes de devis ou de réaliser des tableaux de bord d’activité et des rapports de suivi de performances des fournisseurs. Un module de gestion des contrats facilite la création, la révision, la négociation de contrats cadres avec les fournisseurs. Enfin, un dernier module permet d’analyser les dépenses par famille d’achat, par fournisseur, projet ou contrat (sourcing intelligence).

Des modules d’enchères intégrés

Le deuxième lot d’applications, baptisé Commerce One Buy, est un portail d’achats accessible par un navigateur Internet. Un module de procurement permet de gérer l’ensemble des processus d’approvisionnement (commandes, avis de livraison, litiges, etc.). Commerce One Buy fournit également des outils de contrôle de coûts et de dépenses des prestataires ou encore un module de gestion des facturations et des paiements.A noter que les deux ensembles, Commerce One Source et Commerce One Buy, sont dotés de modules d’enchères. “Dans le domaine de la gestion des achats des entreprises, les fonctions d’enchères sont très prisées par nos clients pour mettre en concurrence leurs fournisseurs”, estime Patrick Navarro.

De nouveaux développements autour des services Web

Enfin, Commerce One Collaborative Platform est l’infrastructure de la suite logicielle Commerce One 5.0. Elle permet d’intégrer Commerce One Buy et Commerce One Source au système d’information de l’entreprise ?” son ERP, par exemple ?” mais aussi aux systèmes front et back office des partenaires commerciaux.Commerce One Collaborative Platform exploite le standard d’échanges de documents électroniques xCBL (XML Common Business Library, dialecte XML dédié au e-commerce et reconnu par le consortium Oasis). Cet été, Commerce One devrait proposer la version 6 de cette plate-forme avec un support du format d’échanges ebXML et de Soap (Simple Object Access Protocol) afin de rendre son infrastructure compatible avec les services Web.

Une concurrence directe avec les produits de SAP

Le module Commerce One Source entre en concurrence directe avec la solution SRM
(Supplier Relationship Management), développée par l’éditeur allemand SAP. Le 18 janvier dernier, les deux sociétés ont annoncé qu’elles abandonnaient leur partenariat sur l’e-procurement, constatant qu’elles devenaient concurrentes sur ce marché. “SAP possède toujours 20 % du capital de Commerce One, on ne peut donc pas parler de divorce”, nuance Patrick Navarro, directeur général France de Commerce One.

“Nous continuons à commercialiser conjointement MarketSet, une offre de place de marché adoptée par quarante clients en 2001. D’ailleurs, une nouvelle version de ce produit devrait voir le jour au deuxième trimestre 2002”, ajoute-t-il.Afin d’élargir son portefeuille de clients, Commerce One promet une baisse de prix significative sur les différents modules composant Commerce One 5.0. L’éditeur a ainsi conclu un partenariat avec Compaq afin de proposer des solutions clés en main à un moindre coût pour les PME. Aucun tarif ferme n’a pu être fourni, cependant.

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Antonin Billet