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Comment pallier la pénurie d’informaticiens ?

Les organisations professionnelles du secteur des NTIC évaluent la pénurie d’informaticiens en France à 30000 personnes. Face à cette situation, un appel a été lancé, le 14 novembre, pour l’élaboration d’un “plan de rattrapage”.

Le patronat français du secteur des NTIC se dit mécontent des politiques gouvernementales pour ce qui concerne la formation. IUT, DESS et BTS seraient, selon François Duffaux, président de Syntec-Informatique, trop sélectifs : “Sur neuf candidats à un DESS, un seul étudiant est accepté. Comment, dans ces conditions, pourvoir des postes qui restent vacants ?”Le Cigref (Club informatique des grandes entreprises), le Gitep (Groupement des télécommunications et d’électronique professionnelle), le SFIB (Syndicat des technologies de l’information), Syntec-Informatique et l’ UIMM (Union des industries métallurgiques et minières), ont donc proposé au gouvernement une série de propositions censées pallier la pénurie. Ces mesures ont été présentées au cours d’une table ronde organisée par le Club de la presse informatique et des télécommunications.La majeure partie de ces propositions touche directement la formation des futurs informaticiens. Les organisations professionnelles préconisent notamment la mise en place d’un plan de rattrapage des filières de formation initiale ” (BTS, DUT, DUT…) dans les domaines de l’informatique et des télécommunications.Les organisations ont également insisté sur la nécessité de renforcer les partenariats entre universités et entreprises ainsi que sur l’annulation de la limite d’âge pour la formation en alternance.Un nouvel interlocuteur au ministère de l’Education nationale serait aussi le bienvenu : “Il nous faut un Monsieur Informatique, comme en Allemagne”, a précisé François Duffaux.Pour pallier le problème de façon plus immédiate, les entreprises du secteur des NTIC ont également proposé de réduire les délais pour l’immigration de quatre mois à deux mois.C’est donc, dans un premier temps, l’organisation d’une grande rencontre interministérielle que prônent les syndicats et les clubs des professionnels de l’informatique.Face à ces revendications, Stéphane Amiot, directeur exécutif de la division informatique de Michael Page a formulé une contre-proposition : “Vous critiquez la sélection des DESS. Mais en tant que chasseur de têtes, je vois que sur huit CV proposés, vous n’acceptez de rencontrer que deux candidats. Je vous demande donc officiellement dêtre moins sélectifs.”

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Mélusine Harlé