Lancée le 30 novembre 2022 par l’entreprise OpenAI, l’intelligence artificielle conversationnelle ChatGPT en est déjà à sa version 3. Toujours plus perfectionné, ce prototype est déjà capable de générer du code et du texte sur des sujets complexes. Il n’en fallait pas plus pour donner des idées aux étudiants, au grand désespoir de leurs professeurs.
ChatGPT ou la triche nouvelle génération
Un grand pouvoir impliquant de grandes responsabilités, les outils les plus puissants peuvent être utilisés pour le meilleur comme pour le pire. Dans notre article « 5 choses à essayer avec ChatGPT », nous avons partagé un aperçu de ce dont est capable l’outil d’OpenAI. Cela va de la rédaction d’une lettre de motivation, en passant par la résolution d’un problème mathématique ou le débogage d’un code.
ChatGPT3 est aussi capable de rédiger des dissertations complètes sur des sujets pointus, et ce, dans de nombreuses langues. Si le texte ne vous convient pas ou qu’il n’est pas suffisamment long, vous pouvez demander à l’agent de le compléter. Là où l’outil se distingue de la recherche de contenus sur internet ou du fameux « copier-coller » de textes venant de Wikipédia, c’est qu’il est capable de rédiger un contenu unique.
Dans ces conditions, il devient très complexe de distinguer les textes générés par l’intelligence artificielle de ceux écrits par un humain. Vous commencez maintenant à entrevoir l’ampleur du problème auquel sont confrontés les professeurs dont les élèves usent et abusent de ChatGPT. Mais le corps enseignant ne compte pas en rester là et a décidé de prendre des mesures.
La contre-attaque des professeurs
Face à cette « révolution » pour les élèves, qui tourne au cauchemar pour les professeurs, ces derniers proposent désormais moins de devoirs à la maison. En faisant des interrogations en présentiel et des évaluations à l’oral, les enseignants reprennent la main et limitent ainsi la triche des étudiants qui ne peuvent compter que sur leurs connaissances pour réussir leurs évaluations.
Mais, comme le rapporte Radio France, l’intelligence artificielle conversationnelle n’est pas infaillible. En effet, certains professeurs de littérature ont repéré quelques faiblesses de ChatGPT3 : il ne connaît pas (encore) les textes qui sont sortis après décembre 2021. Un manque qui devrait, au grand désespoir de certains, être comblé dans les futures versions de l’outil qui, contrairement aux élèves, apprend à une vitesse incroyable.
Dans la mesure où nous allons de plus en plus être exposés à ce type de texte, l’Institut Technologique du Massachusetts (MIT) conseille aux pauvres humains que nous sommes d’apprendre à repérer les textes écrits par l’intelligence artificielle. Les enseignants n’hésitent donc pas à s’échanger sur des groupes Facebook des textes générés par ChatGPT, pour mieux analyser leur style.
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Car malgré ses qualités d’écriture, le robot semble écrire avec des mots communs et une syntaxe prévisible qui permet, avec un peu d’entraînement, de repérer ses productions. D’autres initiatives voient également le jour, comme celle de cet étudiant qui a développé un outil simple et efficace capable de détecter les textes générés par ChatGPT.
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Source : Presse Citron
Il existe déjà des outils pour détecter automatiquement les textes probablement générés par IA, et avec un peu d’habitude on peut le détecter soi même (sur un même sujet ces textes se ressemblent tous).
Avec un tout petit peu d’autorité (ce qui ne devrait pas être extraordinaire dans une société normale) ChatGTP ne devrait représenter aucune menace pour les profs.
Concrètement : premier devoir de l’année : 0/20 à toutes les copies qui ont utilisées l’IA avec certitude. Fin du problème pour toute l’année scolaire.
Quand à la “menace” de ChatGTP pour Google, voir la récente vidéo de Monsieur Phi qui explique clairement pourquoi ce type d’IA est fondamentalement idiot, et ne pourra JAMAIS produire de d’information sûr. Ça ne remplacera jamais ni Google, ni la recherche personnelle d’informations sourcées. C’est au mieux une aide pratique pour tout un tas de travaux.
En résumé ce n’est rien d’autre qu’un générateur de suite de mots qui a l’air réaliste pour imiter ce que pourrait écrire un humain (comme le correcteur orthographique de votre téléphone). C’est un SUPER imitateur. Mais même si on le perfectionne à l’infini ça sera toujours une intelligence très très faible, qui ne pourra JAMAIS déplacer l’intelligence d’un humain très moyen.
On est très loin de Terminator.
Je ne sais pas… ça progresse tellement vite !
Et pour avoir vécu plusieurs révolutions numériques, vos arguments ressemblent énormément à ceux que l’on a eu à l’arrivé des appareils photos numériques : des générateurs de pixels sans âme, sans profondeur, avec trop de bruit dans le noir et pas de grain pour l’âme, faciles à reconnaitre face à une “vraie” photo.
Mon avis est que, effectivement, il s’agit d”un outil très pratique pour parcourir des sources, se faire une première idée… puis une seconde. Et ça ne va faire que progresser car cet outil est déjà capable d’apprendre à apprendre. À voir, ce qu’un programmeur en a fait pour piloter sa domotique.