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Cisco veut poser le verrou de la qualité de service sur le xDSL

La société pousse les entreprises à l’achat de services MPLS. En leur proposant sécurité et services différenciés en échange du mode d’étiquetage maison.

‘ On a obtenu 68 % de baisse des coûts au kilobit par seconde en prenant du DSL plutôt que du frame relay ‘, constate Emmanuel Cortes, responsable informatique d’Oxford
Automotive, société spécialisée dans le formage et la découpe de tôles pour les constructeurs d’automobiles. Cette dernière, qui participait à une présentation sur les VPN-IP organisée par le Club 01 DSI, nuance toutefois cet enthousiasme en
précisant que, pour des débits quatre fois supérieurs, son budget était de 30 % supérieur à son installation précédente, réalisée avec du matériel frame relay. Son fournisseur, Colt, met pour sa part l’accent sur la redondance
MPLS et
IPSec, à même de garantir une sécurité maximale.

Le bien-fondé de MPLS

Cette approche met indirectement en avant les solutions d’infrastructures Cisco, partenaire de l’opérateur, à la fois au c?”ur du réseau et sur sa périphérie. Le
xDSL, qui utilise les lignes de cuivre téléphoniques classiques, était ainsi omniprésent lors du salon
Telecom World 2003, à Genève. En Suisse, l’heure n’était plus seulement à la vente de la technologie xDSL, mais aussi à la vente de technologies complémentaires
 ?” principalement MPLS (Multiprotocol label switching) ?” connues pour commuter les paquets au lieu de les router après un étiquetage préalable. Et cela, tout en offrant une sécurité
et une qualité de service comparables au frame relay, selon Cisco, à condition d’utiliser, bien sûr, le mode d’étiquetage maison disponible depuis 1999.Pour Jaak Dufour, l’un des ingénieurs spécialistes des ventes aux opérateurs présents sur le salon, la question clé de ces nouvelles méthodes de transmissions est la suivante : ‘ Les entreprises
vont-elles acheter un service VPN-IP administré à distance, ou vont-elles le construire elles-mêmes en louant des lignes et du matériel chez un fournisseur de services ? ‘
La réponse idéale, pour Cisco, serait qu’elles se mettent à louer ces services, prouvant ainsi aux opérateurs que ces nouvelles offres sont synonymes de nouveaux revenus. Les services MPLS permettent, précisément,
d’assurer un service de niveau 2 avec gestion des priorités, la gestion de la bande passante et les services différenciés (qualité de service) étant disponibles dans les dernières versions 12.024, 12.025 et 12.026 du logiciel de routage
IOS, de Cisco, lancée mi-octobre.En fournissant une technique évoluée aux opérateurs, l’équipementier verrouille aussi un marché de clients qui devront utiliser ses propres systèmes en interne pour tirer entièrement profit du MPLS. Mais cette méthode
n’est pas récente : les compatibilités entre DSLam, commutateurs de classe 7 et gros commutateurs métropolitains, d’un côté, et équipements intermédiaires (Edge) et d’extrémité chez le client, de l’autre, ont
toujours laissé la porte ouverte aux monopoles techniques.Pour Cisco, le terme à la mode est AToM (Any transport over MPLS). Il permet, au sein de son système d’exploitation, d’unir dans une même logique d’administration les
différentes gestions de flux, alors qu’à ce jour il existe autant de réseaux spécifiques que de services : frame relay, ATM, lignes louées, Ethernet et VPN-IP. Un système coûteux à l’exploitation
pour chaque classe de service, ce qui ne serait plus le cas avec les nouvelles technologies MPLS.






























































































Un seul réseau MPLS-ip pour tous les services
Réseaux SDH ATM IP MPLS
Frame relay non oui oui oui (AToM)
ATM non oui oui oui (AToM)
Ligne louée oui oui oui oui (AToM)
Ethernet oui oui oui oui (AToM)
VPN-IP non non oui oui (AToM)
Cisco ne jure plus que par AToM (Any transport over MPLS) pour réduire les coûts en supprimant la complexité des différentes classes de transports.

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Thierry Outrebon