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Cisco demande plus de productivité à ses employés

John Chambers, PDG de l’équipementier, a dressé un plan de bataille pour affronter la crise. qIl prévoit que les cycles de croissance et de baisse de l’activité seront plus courts.

Après la gifle du troisième trimestre qui a vu Cisco enregistrer des pertes pour la première fois depuis plus de dix ans (plus de 2,5 milliards de dollars), la réaction ne s’est pas fait attendre. John Chambers, le PDG, a pris le taureau par les cornes, et les employés ont du pain sur la planche : leur productivité devra passer de 450 000 dollars par an actuellement, à 1 million de dollars dans les prochains mois. “La productivité est le ressort de l’économie internet“, a-t-il répété.

Parer les cycles de pics et de creux

Reconnaissant que la société s’était laissé surprendre par l’ampleur du ralentissement de l’économie, John Chambers est bien décidé à ne pas retomber dans le même piège. L’une des parades consistera à gérer au plus serré les stocks au niveau composants plutôt qu’au niveau système. But : pouvoir réagir plus vite aux aléas des commandes et ne plus crouler sous les stocks, comme c’est le cas aujourd’hui.Car, selon John Chambers, ces cycles de “pics et de creux” (forte demande, puis demande en chute libre) seront de plus en plus courts, et leur période se comptera en semaines au lieu de mois. C’est cette évolution que les industriels devront désormais intégrer dans leur stratégie, faute de quoi, ils sombreront. Ce qui ne manquera pas d’arriver, puisque le patron de Cisco prévoit que seuls trois à cinq acteurs majeurs résisteront. La survie passe aussi par la conquête de nouveaux marchés. “Aujour- d’hui, il est difficile de gagner des parts sur des marchés stables, reconnaît John Chambers. On ne peut y parvenir que lors de transitions technologiques, et d’autant plus nettement que ces transitions seront radicales. L’une des clés du succès est de les identifier assez tôt et d’être prêt à temps. “Enfin, Cisco a, lui aussi, donné dans le crédit fournisseur, qui a joué bien des tours à certains industriels, et il en tire la leçon. “ Nous allons continuer, précise David Gudmundson, vice-président de ce département. Mais nous serons plus regardants. En particulier, nous nous intéresserons moins à l’opérateur qui veut simplement améliorer son réseau qu’à celui qui part de zéro. ” D’autant plus logique que Cisco n’a pas réellement réussi à s’imposer chez les opérateurs historiques.

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Jean-Pierre Soulès