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Chez Air France, le mobile sert de carte d’embarquement

Après une phase de test sur les vols Paris-Amsterdam, la compagnie française généralise la carte d’embarquement sur téléphone mobile pour ses courts et moyens courriers. Objectif : zéro papier.

Embarquer dans l’avion avec son seul mobile comme sésame, et sa carte d’identité, sans passer par le comptoir d’enregistrement. Voilà ce qui est proposé aux passagers d’Air France pour certaines destinations. Ils n’ont plus besoin de
présenter une carte d’embarquement papier : toutes les informations nécessaires (identité, numéro de vol, siège) sont en effet contenues dans leur téléphone portable.Après le
billet d’avion, la carte d’embarquement suit donc le mouvement de la dématérialisation électronique. Depuis le mois de
septembre 2008, la compagnie aérienne française
testait le procédé sur la ligne Paris-Amsterdam. Forte de l’accueil du service, Air France a décidé de l’étendre,
en deux étapes.Depuis le 3 février dernier, les 5 millions de passagers des vols de ‘ La Navette ‘ (Paris-Orly, Marseille, Nice, Toulouse, Bordeaux) peuvent avoir recours à ce nouveau service. Dès le
2 mars prochain, elle sera étendue à tous les courts et moyens courriers d’Air France en partance de Roissy-Charles-de-Gaulle.

Envoi par SMS, MMS ou e-mail

‘ La carte d’embarquement sur mobile sera proposée dans un premier temps sur les vols que nous gérons de bout en bout. Nous ne la proposerons pas sur les destinations qui nécessitent un changement. Mais des
accords doivent être trouvés avec les autres compagnies aériennes ‘,
explique Laurent Petitmangin, responsable Produits et Services sol/aéroport de la compagnie.Le service gratuit (hors coûts de communication) est ouvert à tous, quel que soit le mobile utilisé, selon Air France. Seul impératif : disposer d’une connexion Wap permettant d’être relié à Internet. La réservation prend
quelques minutes, réception de la confirmation comprise.Le passager se rend avec son portable
sur un site dédié, puis, après s’être identifié par son numéro de billet, de réservation ou du programme de fidélité, choisit sa place (hublot ou couloir). Le système lui attribue alors un numéro
de siège. Sa carte d’embarquement dématérialisée lui est envoyée directement sur son portable par SMS, MMS ou e-mail.Chaque message contient un tag 2D de type Aztec (Voir images à la fin de l’article) contenant des informations sur le vol et le passager : identité, destination, numéro de vol, place, etc. Lors du passage
aux contrôles, le mobile est scanné par le personnel compétent jusqu’à l’avion. Non équipé de lecteur optique, l’équipage de ce dernier se contente de lire le numéro de siège inscrit discrètement sous le tag.

Pas pensé pour les familles

‘ Le plus long maintenant est d’informer et de former le personnel de la sécurité des aéroports afin qu’il ne soit pas étonné qu’un passager se présente avec son seul téléphone ‘, souligne
Laurent Petitmangin.En cas de défaillance de batterie, de perte ou de vol du téléphone, il est toujours possible se rendre à un guichet e-service de l’aéroport ou à une borne pour imprimer une carte sur papier.En revanche, pour l’heure, la dématérialisation n’est pas pensée pour les familles. Il est en effet impossible de réserver par mobile plusieurs sièges côte à côte. ‘ Dans ce cas, il vaut mieux s’enregistrer sur le
site Internet ‘,
explique-t-on chez Air France.La carte d’embarquement sur mobile devrait rapidement être proposée par d’autres compagnies aériennes. Les membres de l’Association internationale de transport aérien (Iata) ont en effet acté sa dématérialisation prochaine.Selon les objectifs du groupement, la version imprimée devrait avoir totalement disparu d’ici à 2010. Quelque 500 millions de dollars pourraient être ainsi économisés chaque année. D’ici à la fin de l’année 2009, les compagnies
aériennes et les aéroports devraient être en mesure de proposer ce service numérique à 60 % des passagers.

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Hélène Puel