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Charles Kessous, l’homme qui croit encore aux start-up

Dédiée aux applications vocales, Ezee naît dans une période troublée, mais avec un directeur déterminé.

Charles Kessous est optimiste. À 33 ans, cet ingénieur formé à l’Estaca croit à la réussite d’Ezee. Il a d’ailleurs pris la tête de cette jeune pousse dédiée aux interfaces vocales en septembre. En pleine tourmente économique, l’affaire a pourtant tout du pari. “Ezee est développée dans le cadre d’Unilog Start-up Valley, incubateur lancé par Unilog [société de conseil et d’intégration de technologies de l’information, ndlr] en 1998, rappelle-t-il. Ce dernier a déjà à son actif un beau succès, celui d’Intoo, société de création de sites web.” L’homme a capitalisé sur ce premier succès pour convaincre le comité exécutif d’Unilog : le plan d’affaires a été validé en juin, sans encombres.

Décrocher des contrats

J’ai passé plusieurs mois à étudier les solutions techniques et le potentiel du marché, à nouer des partenariats, à constituer le projet : il doit être rentable à la fin de l’an prochain“, assure Charles Kessous, qui table sur 900 000 à 1,5 million d’euros (de 6 à 10 millions de francs) de chiffre d’affaires en 2002. Il concède que “ les choses auraient été plus simples il y a un an, notamment pour décrocher des contrats auprès des opérateurs téléphoniques“. Télécoms et finance sont en effet le c?”ur de cible de Ezee… Mais c’est auprès de l’industrie automobile que la start-up a décroché son premier contrat. Un portail vocal, utilisant la reconnaissance de la parole, est en cours d’élaboration pour environ 150 000 euros. Trouver d’autres clients, c’est désormais la priorité de Charles Kessous, qui veut compléter très prochainement son équipe de sept personnes d’un responsable commercial.
Cet ingénieur n’est pourtant pas dénué d’expérience en la matière : d’abord responsable des systèmes d’information du groupe de prêt-à-porter Esprit France, il fut aussi directeur du développement de l’importateur de produits gastronomiques Gourmand, puis responsable d’agence d’Aptech, filiale réseaux et télécoms d’Alten. “Postes où l’objectif était bien de développer un portefeuille clients“, précise-t-il. Il aura rapidement l’occasion de prouver son savoir-faire…

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Sophie Janvier-Godat