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Charles du Boullay (CDC Arkhinéo)

‘ Carrefour a fait décoller la dématérialisation en France. ‘

Alors que CDC Zantaz devient CDC Arkhinéo, Charles du Boullay, directeur général du tiers archiveur, commente les derniers développements de la dématérialisation et de l’archivage électronique.
01 Réseaux : Tout d’abord, pourquoi, ce changement de nom ?



Charles du Boullay : CDC Zantaz ne voulait plus rien dire. Zantaz était une technologie américaine, axée sur l’archivage des courriels. CDC Kineon l’avait prise sous licence contre une participation de
45 % de l’éditeur dans notre capital. Cette part a été rachetée, en octobre 2003, par CDC Kineon, faisant ainsi de la Caisse des dépôts notre unique actionnaire. La technologie elle-même a beaucoup évolué. Nous l’avons francisée,
européanisée, afin d’être le tiers archiveur de tous types de flux dématérialisés. Il était donc logique d’adopter une marque qui fasse référence à notre métier.Comment se comporte votre marché aujourd’hui ?


Il était émergeant jusqu’en octobre 2004. Le groupe Carrefour l’a fait décoller en engageant la dématérialisation fiscale de toutes ses factures. Le distributeur a sélectionné B?”process comme opérateur de la
dématérialisation. Etant le tiers archiveur de B-process, tous les flux de factures aboutissent chez nous. Carrefour avait demandé à B-process d’interopérer avec les opérateurs d’EDI déjà installés chez ses fournisseurs. Les flux
B-process que nous archivons se sont ainsi multipliés par vingt depuis mars. Et le mouvement fait tache d’huile. Les fournisseurs de Carrefour y entraînent leurs propres fournisseurs.Et dans les autres secteurs d’activités ?


De grands facturiers vont s’y mettre en 2006, non plus seulement pour le B to C, mais aussi pour le B to B. Notamment les acteurs du leasing pour l’archivage de
leurs contrats et factures, qui sont récurrents. Les marchés publics sont aussi prometteurs. Nous avons monté, avec achatpublic.com, une offre qui permet aux collectivités locales de faire face à leurs obligations légales d’archivage. Ce type
de prestation pourrait se multiplier par vingt ou trente en 2006-2007, contre une trentaine de clients aujourd’hui.


Je dois aussi mentionner le commerce électronique, la loi pour la confiance dans l’économie numérique (LCEN) obligeant à conserver pendant dix ans tout contrat passé en ligne. Enfin, je crois beaucoup aux plates-formes métiers, à
l’exemple du portail Pixid, qui gère et archive chez nous tous les contrats d’embauche dématérialisés passés avec les sociétés de travail temporaire. Après les experts comptables, les huissiers, notaires, médecins et gestionnaires de
copropriétés auront donc bientôt leur plate-forme.Qu’en est-il de l’archivage des e-mails ?


Il n’est obligatoire qu’aux États-Unis et je ne crois pas que l’Europe suivra. Seuls 5 % des courriels ont une valeur d’engagement. Il faudrait pouvoir les trier. Le plus simple serait de ne garder que les
e-mails signés et à destinataires certifiés.B-process est-il votre seul partenaire éditeur ?


Pas du tout. Deskom nous a rejoint fin 2004 pour l’archivage des PDF signés. Nous sommes prêts à aider tout éditeur d’outils d’échange qui a besoin d’un connecteur vers CDC Arkhinéo. Mais les bonnes solutions
sont celles qui transforment et acheminent les flux de bout en bout jusqu’à l’archivage. Elles ne peuvent donc être portées que par un seul offreur.

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Jean-Claude Streicher