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Chaque semaine, Francis Pisani, à San Francisco, épluche la presse américaine

L’amour comme business planTim Sanders est “chef des solutions” pour Yahoo. Il a publié, le jour de la Saint-Valentin, un livre sur le business et l’amour…

L’amour comme business plan

Tim Sanders est “chef des solutions” pour Yahoo. Il a publié, le jour de la Saint-Valentin, un livre sur le business et l’amour : Love Is the Killer App : How to Win Business and Influence Friends. Le “killer app”, dans le jargon local, c’est l’application (l’idée, le produit) qui s’impose sur le marché en éliminant tous les autres. Selon Sanders, “aimer consiste à partager de manière intelligente et sensible ses connaissances, ses réseaux et sa compassion avec ses partenaires d’affaires.” Deux traits de la nouvelle économie augmentent la puissance de l’amour : l’abondance du choix qui “fait le malheur des méchants”, et le nombre d’informations à portée de clavier qui font “qu’il est pratiquement impossible pour un produit de mauvaise qualité, une compagnie néfaste ou une personne minable de maintenir sa triste réalité dans le secret.”Tim Sanders, dont les idées n’ont pas permis à Yahoo d’échapper à la crise, conseille de lire beaucoup pour accroître ses connaissances. Des livres reliés plutôt que des livres de poche, avec des couvertures illustrées car “le dessin entretient l’intérêt pour le livre”. Il conseille en outre de lire au lit, et de fermer les yeux au bout d’une demi-heure.FAST COMPANY, mensuel, février 2002, ” Love is the Killer App “, www.fastcompany.com

Médias : toujours plus gros

Le PAA (paysage audiovisuel américain) est sur le point de changer. Les gros vont pouvoir devenir encore plus gros. Telle est la conclusion que tirent certains analystes d’une récente décision rendue par la cour fédérale d’appel de Washington en faveur de la révision des limites de taille imposées jusqu’ici. Il s’agissait de mesures édictées dans les premières années de la télévision puis du câble pour interdire les monopoles locaux et nationaux.“Toutes les compagnies vont comprendre le message, explique un analyste. Il faut devenir plus gros ou vendre. Toutes les forces du marché vont encourager les acquisitions.” News Corp, Viacom, Walt Disney et AOL-Time Warner peuvent maintenant se préparer à étendre leurs empires respectifs.Le moteur réel c’est que les stations locales ont souvent des marges de profit supérieures aux grandes chaînes nationales qui ne pouvaient pas jusqu’ici les acquérir. Et les bouleversements pourraient aller plus loin. AOL pourrait, par exemple, acheter NBC une des chaînes les plus importantes du pays. À moins que celle-ci ne se lance sur le câble.THE NEW YORK TIMES, quotidien, 20/02/02 ” Court Ruling May Change Landscape for Media “, www.nytimes.com

Ça grince entre Microsoft et Apple

Le moment est venu de se rappeler que Steve Jobs, PDG d’Apple, doit une partie de son succès récent à un accord passé avec celui que ses fans considèrent comme le diable : Bill Gates. Il y a cinq ans, Apple avait obtenu que Microsoft continue à développer la suite Office pour Macintosh en échange de l’intégration d’Explorer comme navigateur privilégié sur les Mac. Microsoft avait aussi acquis 150 millions de dollars (171,5 millions d’euros) d’actions Apple, et cette dernière avait renoncé à un procès en cours contre le monopole. Mais l’accord expire cet été et l’on se demande s’il sera renouvelé. Steve a moins besoin de Bill. Il s’est opposé à un accord au terme duquel Microsoft se proposait de fournir 1 million de PC à des écoles où le Mac compte encore. Et depuis décembre, Netscape apparaît en premier sur les nouveaux Mac. Microsoft, de son côté, semble lambiner dès qu’il s’agit de publier les versions Mac de sa messagerie instantanée ou de son Media Player. Les deux compagnies disent s’entendre à merveille mais Microsoft a moins besoin d’Apple maintenant qu’elle ne craint plus de verdict antimonopole.CNET NEWS.COM, site, 22/02/02 ” Microsoft, Apple Alliance at Key Juncture “, www.news.com

L’énorme potentiel de la biométrie

La fusion, annoncée vendredi 22 février, des deux ténors de la biométrie éclaire le futur extraordinairement prometteur de ce secteur. Les deux jeunes mariés sont Visionics, du New Jersey, spécialiste de la reconnaissance faciale et Identix, une entreprise de la Silicon Valley spécialiste de l’identification par empreintes digitales. Plus puissante et plus stable, la nouvelle compagnie ?” dont le nom n’a pas encore été choisi ?” sera plus crédible. Un pas essentiel alors que la demande augmente. La croissance prévue pour le secteur est considérable : de 523 millions de dollars (598 millions deuros) de revenus en 2001 à 1 900 millions en 2005. En 2001 près de la moitié (48 %) des reconnaissances biométriques se faisait grâce aux bonnes vieilles empreintes digitales loin devant la reconnaissance faciale (15 %).THE SAN FRANCISCO Chronicle, quotidien, 23/02/02 ” Biometric Firms Combine as Demand Grows for Security Technology “, www.sfgate.com

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La rédaction