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Cet exosquelette devrait réduire les risques de chute chez les seniors

Des chercheurs suisses et italiens travaillent à un exosquelette capable de détecter les pertes d’équilibre pour empêcher les chutes.

Les chutes sont la deuxième cause de décès accidentels dans le monde, en particulier chez les plus de 65 ans, révèle un rapport de l’Organisation mondiale de la santé. Pour éviter ces accidents, l’Ecole polytechnique fédérale de Lausanne en Suisse et la Scuola Sant’Anna en Italie sont en train de développer un exosquelette destiné aux seniors.

Cet appareil personnalisable, il suffit de quelques tours de vis pour l’adapter à chaque utilisateur, et intelligent est capable de détecter et de déjouer les pertes d’équilibre. Composé d’armatures en fibres de carbone et de moteurs placés au niveau des hanches, il se porte comme un pantalon, indiquent les chercheurs, et ne pèse que cinq kilogrammes.

Cela peut sembler lourd pour des personnes âgées, mais c’est en fait assez léger si on compare cet appareil au premier exosquelette français, Hercule, qui pesait 30 kilos ou à Mina 2, qui aide les paraplégiques à remarcher, qui affiche 32 kilos sur la balance.

Son fonctionnement est « simple ». L’exosquelette détecte d’abord les particularités de la marche de l’utilisateur grâce à plusieurs capteurs. Une fois ces données intégrées, l’algorithme du système est capable de détecter une déviation dans les 350 millisecondes où elle se produit, ce qui indique un déséquilibre. Les moteurs placés sur les hanches entrent alors en jeu pour pousser sur les cuisses afin de tendre la jambe et ainsi rétablir l’équilibre.

Le rendre plus discret

Pour l’instant, l’appareil n’a été testé qu’en laboratoire sur un tapis roulant spécialement conçu pour provoquer des pertes l’équilibre et engendrer des chutes. Mais il a rempli sa mission : « Je me sens plus sûr de moi quand je porte l’exosquelette », raconte Fulvio Bertelli, l’un des dix testeurs.

La prochaine phase de développement sera d’assurer que le système soit le moins gênant possible et n’entrave pas les mouvements normaux, surtout lorsque l’utilisateur n’est pas sur le point de tomber. L’équipe cherche désormais à adapter l’exosquelette au monde extérieur en le rendant plus discret et plus confortable, ainsi qu’à le tester en situations réelles.

Sources :
EPFL et OMS

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Cécile BOLESSE