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Ces électrodes made in France promettent des batteries dix fois plus performantes

Avec une densité énergétique multipliée jusqu’à trois et une puissance délivrée jusqu’à dix fois supérieure aux standards actuels, les électrodes à nanotubes de l’entreprise française Nawa pourraient remuer le monde des batteries.

Un vent de puissance pourrait souffler sur le monde des batteries grâce à l’entreprise française Nawa Technologies. Championne des nanotubes de carbones qui a levé 13 millions d’euros en février dernier, l’entreprise sise à côté d’Aix-en-Provence s’apprête à industrialiser de super électrodes.

Contrairement aux électrodes à carbone classiques des batteries, les électrodes de Nawa Technologies consistent en des nanotubes de carbones parfaitement alignés. L’intérêt de cet alignement dont Nawa a le secret est que le trajet des charges s’en retrouve grandement facilité : la distance passe de quelques micromètres avec une électrode classique à quelques nanomètres seulement.

La facilitation du « trafic » permet d’obtenir des gains à tous les niveaux. En premier lieu, l’élimination des « frictions » permettrait de produire des batteries qui seraient jusqu’à dix fois plus performantes. Ce qui permet du coup d’envisager des batteries dix fois plus petites !

Ensuite, la vitesse de charge pourrait être abaissée à 5 min pour 80% de la charge d’une batterie.

À cela s’ajoute la densité énergétique : à poids et volume équivalent, une batterie équipée de ces super électrodes pourrait afficher une densité énergétique deux à trois fois supérieure.

Finalement, la finesse et la structure de l’électrode de Nawa permettraient d’allonger la durée de vie des batteries – l’entreprise promet une durée d’utilisation multipliée par cinq.

Procédé industriel (théoriquement) prêt

Tout cela ne serait que promesses et paroles s’il le projet n’en était qu’à l’état de recherche. Mais Nawa a déjà dépassé le stade du projet pilote pour sa super électrode et dispose déjà d’une unité de production opérationnelle. Quant au coût, Nawa a expliqué à nos confrères de Newatlas que le procédé « est le même utilisé pour déposer des traitements de surface antireflet […] des panneaux solaires » et que, une fois la production lancée dans de gros volumes « nous sommes convaincus de proposer un coût compétitif par rapport aux électrodes existantes ».

Agnostique quant à la nature de la batterie, ces super électrodes sont aussi bien adaptables pour les batteries Li-Ion que d’autres technologies. De quoi faire saliver non seulement le monde des smartphones ou des PC, mais aussi celui des transports comme l’automobile.

Source : Newatlas

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