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CES 2014 : les étranges robots du salon

Avouons-le, c’est un de nos plaisirs au CES : aller à la rencontre de ces étranges bestioles que sont les robots. Et il y en a chaque année davantage. En 2014, on a croisé plus que jamais, du jouet en plastique à la machine qui travaille à la place des hommes dans la centrale de Fukushima. En voici quelques-uns en images.

Wowwee Mip

Ce tout petit robot équilibriste –il fait penser à un Segway- conçu par la firme qui a créé le Robosapien a tout pour faire un carton à Noël prochain. Pas trop cher (119 $), il se dirige depuis un smartphone, via Bluetooth. Il reconnaît aussi les mouvements de vos mains, évite les obstacles –enfin pas toujours- et socialise avec ses congénères. Très sympa !

Parrot Jumping Sumo

Impossible de passer à côté de l’incroyable jouet du fabricant français. Comme l’AR-Drone avant lui, on le contrôle depuis son mobile, en Wi-Fi. Et s’avère précis et plus facile à piloter que son cousin volant. Comme son nom l’indique, il sait aussi… sauter. Et comme l’AR-Drone, possède une caméra pour filmer ses exploits, malheureusement de piètre qualité (QVGA). Lancement cette année à un prix encore inconnu.

Paro

Voilà déjà des années que l’on croise ce bébé phoque dans les allées du salon… Mais il n’a cessé d’évoluer depuis son lancement en 2003. Cette huitième génération dispose d’une autonomie largement augmentée et de nouveaux capteurs (tactile, de luminosité, de bruit, de température…) placés sous sa fourrure.

Paro est loin d’être un gadget : c’est un robot thérapeutique largement utilisé au Japon ainsi qu’aux Etats-Unis pour accompagner des patients –surtout des enfants et des personnes âgées- dans des hôpitaux qui interdisent les animaux.

Double

« Travailler d’où vous le désirez ». Double Robotics montre un robot de téléprésence innovant, car facile à transporter (il ne pèse que quelques kilos) et fonctionnant avec un iPad. Il vous permet, depuis le web ou un autre appareil sous iOS, d’être virtuellement présent en vidéo et de vous déplacer à votre guise au bureau. L’engin, disponible, coûte 2500 dollars. Il tourne déjà chez quelques entreprises à la mode, comme Twitter, par exemple !

Ava 500

Cette nouvelle machine d’iRobots –célèbre pour son aspirateur Roomba- est lui aussi un robot de téléprésence… bien plus sophistiqué que le Double. Destiné aux entreprises (fortunées) il est capable de cartographier son environnement ; l’utilisateur n’a donc pas besoin de le diriger mais simplement de lui dire où il doit aller. Il peut également retourner automatiquement à sa base de recharge et d’ajuster la hauteur de son écran tout seul, en fonction de la position de ses interlocuteurs. Il sera disponible dans quelques semaines, à un prix non public… Mais très élevé !

Furo-D

Est-ce l’homme sandwich de demain ? Voilà en tout cas l’objectif de l’entreprise Future Robotics avec Furo-D, un robot géant doté d’un immense écran tactile, conçu pour afficher publicités et services interactifs dans un lieu public ou à l’extérieur. Furo-D peut se déplacer vers les visiteurs, engager un semblant de conversation avec eux et surtout proposer, donc, des services liés à l’endroit où il fonctionne. Et qui refuserait de discuter avec un robot si gentil ?

Crawler Robot

Beaucoup plus sérieux, ce robot de l’entreprise japonaise Topy est précisément celui qui se déplace dans la centrale de Fukushima, dans des endroits tellement irradiés que les employés de Tepco ne peuvent pas s’y rendre. Il sait notamment montrer les escaliers, chose indispensable dans le bâtiment. Une caméra permet de suivre ses progrès ; il est aussi muni d’un compteur Geiger (le bloc gris). Dernier détail : il est relié par un câble de fibre optique de 400 mètres de long à son opérateur. «Dans la centrale, les murs sont en béton très épais, aucune onde radio ne peut passer, nous sommes obligés de le connecter par câble » nous a indiqué Masamichi Takahashi, porte-parole de Topy.

Keecker

Ce robot là est français, il a été imaginé par Pierre Lebeau, un ancien de Google. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il est original. Keecker est avant tout un projectionniste : il peut afficher une image en 1080p sur le mur que vous souhaitez. Et comme il tourne sous Android, il peut s’agir d’une page web, d’un jeu, ou d’un film. Keecker dispose aussi d’une caméra et peut donc assurer des fonctions de téléprésence. Enfin, il embarque des capteurs qui permettent de connaître la température, le taux de Co2 ou l’humidité de votre habitat. Keecker aura droit cette année à une campagne sur Kickstarter, il devrait être proposé à un prix malheureusement élevé : 4000 euros environ.

Budgee

Voilà un robot tout simple : il se contente de vous suivre en portant vos affaires à votre place. Il suffit pour cela de se munir d’un capteur que l’engin suivra à la trace, ou que vous alliez. Pas bête. Reste qu’on se demande pourquoi Five Elements Robotics, qui l’a conçu, lui a donné un look aussi ahuri !

Romo

Pas mal du tout, ce petit robot pour iPhone. Destiné avant tout aux enfants (mais pas que) il reconnaît les visages, sait poursuivre un objet… Surtout, il est programmable très facilement : il suffit, dans l’appli –que l’on débloque par un jeu intégré- d’enchaîner différents modules (avance, tourne, allume la caméra etc.). Romo est déjà disponible pour 149 $.

Grillbot

Nous n’avons pas résisté à réaliser une petite vidéo du robot le plus bizarre de ce CES : Grillbot, le nettoyeur de grille de barbecue. Il suffit de le poser sur la grille et ses brosses feront le reste ! Une curiosité qui aura sans doute du mal à passer les frontières américaines… Prix : 119 dollars.

Bonus

En bonus, une petite vidéo improbable : nous avons croisé une maman et son rejeton dans les allées du CES (mais que fait ce bébé dans ce salon, au fait ?). L’occasion d’une rencontre étonnante avec le Furo-I, le robot destiné aux enfants de Future Robots. Apparemment, l’engin lui a plu !

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Eric le Bourlout, envoyé special à Las Vegas