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Celle qui doit tout dire sans jamais froisser…

Depuis août 2001, Céline Bouquerel a pris en main la communication financière d’Avenir Telecom. Portrait.

Cheveux courts, tailleur pantalon, la trentaine… la jeune femme s’installe sur l’estrade de Stock-It, la manifestation destinée aux sociétés cotées. D’un air volontaire, il incombe à la seule oratrice de la journée de justifier pour les analystes le plan social et les difficultés d’Avenir Telecom. Une tâche dont elle s’acquitte avec brio, puisqu’au terme de son discours, le public présent vote et déclare être à 100 % convaincu par sa prestation.Il faut dire que Céline Bouquerel, la toute nouvelle directrice financière du distributeur de produits et de services télécoms, est tombée dans la communication financière voilà plusieurs années. Diplômée de l’ESC Lyon, elle publie pendant ses études un guide sur le sujet. Puis elle fait ses premières armes dans une agence spécialisée, Fi communication. Elle s’y occupe, entre autres, du budget Etam.Elle accompagne ensuite l’introduction de la chaîne de prêt-à-porter au Second Marché de la Bourse de Paris en 1997. “Une période pas facile à vivre, puisque la cotation intervenait entre le premier et le deuxième tour des législatives”, se souvient-elle. Il faut croire que sa prestation convainc, puisque Etam l’embauche pour gérer sa communication financière en interne.Avenir Telecom ? La jeune femme avoue y être arrivée un peu par hasard : “J’ai suivi mon mari, qui a trouvé un emploi à Marseille. Je ne connaissais pas le secteur high-tech. Mais Avenir Telecom recherchait un directeur de la communication financière pour récupérer cet aspect en interne : je les ai rejoints en août 2001.” Pas vraiment technophile ?” elle avoue se servir d’internet pour faire des courses et rester en contact avec sa famille ?” Céline Bouquerel reprend pourtant en main la communication financière du distributeur télécoms.Consciente qu’il faut tout reprendre à zéro pour “tordre le cou aux folles rumeurs”, elle joue la carte de la transparence : “Quand on atteint le bas de l’échelle, retrouver la confiance du marché est une bataille de tous les instants. Il faut tout dire clairement et savoir trouver le positif quand on annonce des mesures saines mais difficiles à prendre.”Et des mesures difficiles, Avenir Telecom en prend, puisque le distributeur met en place un plan social qui conduirait à la suppression de 170 postes sur les 500 de la société. “Les employés ont mal réagi, car ils croyaient que la société était bénéficiaire. Une preuve que la communication financière, même en interne, ne passait pas !” En poste, la jeune femme clarifie les choses, tant en interne qu’en externe. Elle met en place la publication trimestrielle des résultats, et se veut disponible pour les analystes et les actionnaires.Cette profession à plein-temps l’oblige à de fréquents déplacements vers la capitale. “Le métier est très prenant, mais habiter Marseille m’apporte à moi et ma famille de meilleures conditions de vie. Et puis les nouveaux outils de communication comme l’e-mail ou le “conference call” permettent de se rapprocher des marchés et des actionnaires sans pour autant être obligé dhabiter Paris “. Façon, pour elle, de dégager du temps pour découvrir la région avec sa petite famille. Qui a dit que la fonction de directeur de la communication financière était inconciliable avec celui de maman ?

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HP