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” Carrier1 France ne fera pas de folies “

Trois questions à Isabelle Russier, directrice générale de Carrier1 France.

Pourquoi avoir construit une boucle optique multi-fourreau de 31 km à Paris ? Nous avons commencé par nous doter en France d’un réseau fibre optique interurbain. C’est tout simplement le réseau fibre optique national de LD Com, qui dessert en boucle une quinzaine de villes sur une longueur de 2 400 km. Nous l’avons obtenu quasiment sans bourse délier, en cédant à LD Com, par un accord swap (échange d’actifs), l’usage de notre réseau optique interurbain allemand, qui offre à peu de choses près les mêmes caractéristiques en longueur et en nombre de villes desservies.Qu’allez-vous faire de vos préfixes 1691 et 3091 ? Les services téléphoniques attachés à ces préfixes seront sans doute mis en sommeil en 2001. Carrier1, en effet, n’est pas intéressé à vendre de la minute aux PME et aux grands comptes, même au travers d’un réseau de ventes indirectes, sans avoir une structure de coût optimale avec une interconnexion nationale. En 2000, 60 % de notre chiffre d’affaires provenait encore de nos services vocaux. Dans un avenir proche, et en attente de l’interconnexion nationale, seule l’activité wholesale sera donc poursuivie et développée. C’est pour l’essentiel une activité de minutes inter-opérateurs.Qu’est-ce qui vous autorise à vanter votre solidité financière ? Carrier1 a tout d’abord eu la bonne idée d’avancer son introduction au Nasdaq et au Neuer Markt de Francfort. Initialement, cette introduction en Bourse devait avoir lieu au troisième trimestre 2000. Nous l’avons finalement réalisée en février 2000, juste avant l’effondrement des valeurs Internet.

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La rédaction