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Cannes déploie ses papillons électroniques

Les automobilistes en infraction dans cette ville verront leur pare-brise habillé d’une carte à puce au lieu du traditionnel PV en papier. Après trois mois de tests, la municipalité étend l’expérience.

La ville de Cannes est plutôt satisfaite de ses
PV électroniques. Après une période test de trois mois, la municipalité vient de décider de prolonger l’expérience jusqu’à la fin de février, de façon à étendre les zones concernées
par ce type de verbalisation.A l’origine, seules 800 places de stationnement étaient concernées par le test, principalement situées sur La Croisette. A terme, c’est tout le parc de stationnement de Cannes qui sera concerné.‘ Le bilan est positif. Ce système nous permet une économie du coût des traitements, qui est ramené de 8 euros pour un PV classique à 3,50 euros pour un PV électronique ‘,
commente Guy Heron, directeur de la sécurité de la ville de Cannes.La technologie développée par la société
ClipCard automatise, en effet, le traitement des PV. Chaque agent est équipé d’un terminal de saisie (type PDA) pour générer son PV électronique. A son retour au poste, il pose le terminal sur une
station de téléchargement. Les données sont alors immédiatement transférées vers le centre de traitement national des PV.

Alléger les tâches administratives des agents

‘ De cette manière, les agents ont également moins de tâches administratives. Ils peuvent retourner sur le terrain pour faire un travail de proximité. Mais en aucun cas il ne s’agit d’augmenter le nombre de
verbalisations ‘
, ajoute-t-on à la mairie de Cannes. Ainsi sur la zone de tests, 5 000 PV sur carte à puce jetable ont été dressés mensuellement. Pas plus qu’avec les PV papier.Sur le terrain, en revanche, rien ne change vraiment pour l’automobiliste. Il retrouve comme à l’accoutumée son papillon coincé sous les essuie-glaces de son véhicule. En se rendant dans l’un des 25 bureaux de tabac de Cannes
participant à l’expérience, il insère son PV dans une borne électronique.De cette manière, il peut prendre connaissance des détails de l’infraction qui lui est reprochée. Il peut également payer son amende par carte bancaire. Ou, s’il le désire, utiliser le classique timbre amende, qu’il colle alors sur la
carte à puce avant de l’envoyer par La Poste.’ Nous n’avons pas assez de recul pour savoir si le recouvrement des PV se fait plus rapidement. La première phase de tests n’a duré que trois mois… Sachant qu’un automobiliste dispose de 30 jours pour
payer son amende, il est trop tôt pour tirer des statistiques ‘,
commente Guy Heron.

D’autres villes intéressées

Cannes vient donc d’entrer dans la deuxième phase d’expérimentation. Phase qui devrait lui permettre de pérenniser le PV électronique, mais également de trouver un accord financier avec l’entreprise à l’origine du projet.‘ Nous ne savons pas combien coûtera l’équipement de toute la ville. Mais il est certain que la rétribution de Clipcard se fera sous la forme d’un système forfaitaire. Un autre mode de rétribution, en fonction du
nombre de PV par exemple, amènerait à des dérapages ‘,
explique Guy Heron.D’ici à quinze jours, les dirigeants de Clipcard se rendront au ministère de l’Intérieur et au ministère des Finances pour dresser un premier bilan de l’expérience. Si le discours les convainc, ces derniers pourraient donner les
autorisations nécessaires pour étendre l’expérience à dautres villes. Orléans, Versailles ou Grenoble seraient fortement intéressées.

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Hélène Puel