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Brett Raynes fait jouer son carnet d’adresses

Ce spécialiste des ASP devient patron d’Intexxia, avec un objectif prioritaire : vendre de la sécurité !

L’argent et l’avance technologique ne font pas tout. Malgré ses 8 millions d’euros (moins de 52,5 millions de francs) levés en novembre dernier, malgré une offre de services de management de la sécurité informatique jugée particulièrement innovante par les professionnels du secteur, Intexxia, fondée en 1999, ne compte qu’une demi-douzaine de clients et affichait un chiffre d’affaires d’à peine 30 500 euros fin 2000 ! “ Nous avons consacré l’année passée à développer nos produits : l’objectif est désormais de savoir les vendre “, explique Renaud Bidou, cofondateur de la société. C’est là que Brett Raynes, le nouveau CEO, doit intervenir !

Commercial et gestionnaire

À 37 ans, ce licencié en sciences de l’université de Leicester, également diplômé en marketing, a prouvé qu’il avait autant la bosse des affaires que celle des maths. Passé par Mars Electronics International en qualité de directeur marketing pour la zone Europe-Asie, ce Britannique monte Sales Technology en 1994, spécialisée sur le marché de la relation client, puis la revend (bien) en 1999, à Interliant, leader sur le marché des ASP d’hébergement. La conjoncture est à l’optimisme : il se voit par la même occasion proposer de créer Interliant Europe, joint- venture entre Vivendi Universal, Softbank et Interliant. Brett Raynes embauche une centaine de personnes, ouvre des bureaux à Londres et Munich, et termine le premier trimestre 2001 avec 1,3 million de dollars (1,4 million d’euros) de chiffre d’affaires. “ Tout allait bien, mais il fut pourtant décidé en haut lieu de fermer “, se souvient-il, énigmatique.Brett Raynes se retrouve sur le carreau, un solide carnet d’adresses en poche : “ Mon rôle chez Intexxia consistera à faire bon usage de ces contacts privilégiés, confie-t-il. Le marché de la sécurité repose sur la confiance : confiance dans les produits, mais aussi confiance dans notre crédibilité, ce qui passe par des partenariats solides avec des entreprises de renom. ” Brett Raynes se refuse pour l’heure à annoncer des objectifs chiffrés, mais promet de conduire la société vers un développement européen.

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Sophie Janvier-Godat