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Bouygues Telecom programme son accélération du GPRS

Le numéro trois français de la téléphonie mobile lancera cette technologie, située entre le GPRS et l’UMTS, auprès des entreprises en mai. Le grand public attendra la fin de l’année.

Des trois opérateurs français de téléphonie mobile, Bouygues Telecom est aujourd’hui le seul à ne pas avoir lancé de services de troisième génération (3G). Bien que détenteur d’une licence, le numéro trois hexagonal préfère avancer à
son rythme et attendre la disponibilité de l’HSDPA (High Speed Downlink Packet Access), la 3,5G,
dont les débits équivaudront à ceux de l’ADSL.Pour le moment, Bouygues Telecom s’aménage une phase de transition vers le multimédia mobile à haut-débit en déployant la technologie Edge, ou génération 2,75G. Elle est l’évolution la plus poussée du GSM vers le monde de la donnée,
plus performante que le GPRS (la 2,5G) et ses 40 kbits/s. Ses débits (250 kbits/s théoriques) talonnent ceux de l’actuelle 3G, autour de 400 kbit/s.Mercredi 2 mars, en présentant les résultats annuels de son groupe, Martin Bouygues a dévoilé que l’Edge serait proposé aux entreprises à partir du mois de mai. Il s’agira sans doute de cartes PCMCIA pour ordinateurs portables,
comme celles au standard UMTS
lancées aux débuts de la 3G par Orange et SFR.Les clients grand public de Bouygues, eux, seront concernés au cours du quatrième trimestre 2005, au travers d’i-Mode, la plate-forme de services multimédias de l’opérateur. A cette époque, 85 % de la population devraient être
couverts.Bouygues Telecom a commencé à déployer l’Edge dans son réseau en 2004 (il s’agit d’une simple mise à jour logicielle des équipements, comme le GPRS). L’investissement se chiffre à 230 millions d’euros, soit un coût bien inférieur à
celui d’un réseau UMTS (autour de 3 milliards d’euros).

SFR ne veut pas entendre parler de l’Edge

Les terminaux compatibles sont attendus dans les mois à venir. A Cannes, lors du récent salon 3GSM World Congress, Samsung, Motorola et Nokia dévoilaient leurs premiers modèles Edge-GPRS, et, dans certains cas, UMTS-Edge. Ces derniers
intéresseront plus spécifiquement Orange, puisque le numéro un français compte sur l’Edge
pour compléter sa couverture UMTS, qui atteint actuellement 40 % de la population.Grâce à l’Edge, Orange pourra proposer la quasi totalité de ses services 3G actuels ?” visiophonie exceptée ?” également à 85 % de la population. L’opérateur devrait proposer ses offres commerciales
d’ici à la fin de l’année.SFR, lui, ne déploiera pas du tout cette technologie. ‘ Nous avons une stratégie, c’est la 3G. Nous la suivons totalement ‘, avait affirmé Pierre Bardon, directeur général de SFR
lors du lancement des services nouvelle génération.

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Guillaume Deleurence