Avec 63,2 millions de dollars de bénéfices pour le premier trimestre 2000, Yahoo! affiche un résultat en progression de 250 % par rapport aux chiffres de 1999. Et pourtant. La société dont la capitalisation boursière se monte toujours à quelque 83 milliards de dollars est l’une des victimes expiatoires du vent mauvais qui souffle ces jours-ci sur les valeurs de la Net-économie. Le cours de l’action Yahoo! a baissé de 23 % depuis le début de l’année.Les temps sont ainsi faits que l’on s’extasie sur les pertes d’Amazon, mais que l’on s’empresse de sanctionner les bénéfices ” insuffisants ” de la société créée par Jerry Yang. Malgré tout, avec vingt-deux sites locaux, en dehors des Etats-Unis, et 25 % de ses 2 000 employés à l’étranger, Yahoo! poursuit son extension à l’internationale.Mais, après la fusion spectaculaire entre AOL et Time-Warner, le talon d’Achille de l’entrepise de Santa Clara (Californie) reste, aux yeux des analystes financiers, son manque de partenariat fort sur l’Internet. Dernièrement, des négociations avec eBay ont été évoquées, un rapprochement avec le Groupe Murdoch a été démenti, et l’on murmure toujours que Vivendi et Yahoo! Europe auraient des projets en commun.Yahoo! Europe révèle d’ailleurs pour la première fois ses revenus : ils s’élèvent à 22,15 millions de dollars sur les trois premiers mois de l’année. Sur le Vieux Continent, la filiale mise beaucoup sur le développement de la téléphonie mobile avec lavènement du protocole UMTS.
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