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Boo, c’est fini!

La start-up spécialisée dans la vente en ligne de vêtements de sport a longtemps été considérée comme une star de la Net-économie. Elle met définitivement la clef sous la porte.

Que fait une start-up qui vient à manquer de liquidités ? Elle ferme boutique. Comme n’importe quelle entreprise de l’économie traditionnelle. Après six mois de ” bons ” et loyaux services, l’une des premières étoiles filantes de l’Internet s’est éteinte.Dès son apparition, cette start-up britannique avait cristallisé autour d’elle tous les excès propres à la nouvelle économie. Dépenses inconsidérées, problèmes de logistique, ambitions débordantes, inadaptation au marché… Des 120 millions de dollars présents à la naissance de Boo.com, il ne reste aujourd’hui plus rien ou presque.Au mois de janvier la société avait déjà dû licencier quarante personnes. Avec des méthodes de management qui flirtaient avec l’inacceptable. “Ils nous ont dit :“C’est terminé et nous apprécierions que vous quittiez les locaux dans une demi-heure” “, racontait un employé cité par notre confrère Libération. Aujourd’hui, la fin de l’aventure touche de plein fouet les trois cents collaborateurs de l’entreprise.

Un sérieux revers pour Europ@web

Les deux Suédois qui avaient fondé Boo.com en février 1999 se sont déclaré ” profondément déçus” de n’avoir pu réaliser un deuxième tour de table salvateur de 30 millions de dollars pour relancer l’affaire. Mais l’économie du jackpot à ses limites. Et qui dit investissement, sous-entend ?” parfois ?” également retour d’investissement. Or, depuis le début, la gestion de Boo.com ne laissait pas les analystes indifférents.Pour certains analystes ce sont 11 millions de dollars par mois qui partaient dans les dépenses courantes (salaires et publicité compris). Malgré tout, le chiffre d’affaires de la société semblait sur la bonne voie. Après un résultat net, pour son premier trimestre d’activité, de 680 000 dollars. Ce chiffre était passé pour le seul mois de février à 657 000 dollars. Reste que la faillite de Boo.com constitue un sérieux revers en termes d’image pour les actionnaires historiques du projet, à commencer par le Français Bernard Arnault et son fonds d’investissement, [email protected] final, Boo.com aura prouvé, contrairement à ses objectifs de départ, qu’il était particulièrement compliqué, sinon impossible, de s’installer dans cinq pays différents et de livrer dans le monde entier gratuitement en moins de cinq jours. ” S
urtout, comme l’indique un spécialiste de l’habillement, lorsque votre site de vente en ligne ne fonctionne pas sur toutes les plates-formes…à commencer par le Macintosh.”

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Philippe Crouzillacq