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Avec Amazon Firefly, le monde entier est prêt à être consommé

En associant une fonction de reconnaissance multimédia à la prise de commande immédiate sur son Fire Phone, le géant de l’e-commerce crée un redoutable service d’achat, qui lui permet notamment de développer les achats impulsifs.

Avec son smartphone Fire, présenté hier 18 juin, Amazon a peut-être crée l’outil de consommation ultime. Un peu comme la petite fée dans les contes pour enfants, la fonction Firefly a pour objectif d’exaucer tous les vœux de l’utilisateur, en tous les cas quand il s’agit d’acheter quelque chose.

 D’un point de vue technique, c’est très impressionnant. Dès qu’il est en présence de quelque chose qui lui plaît – un objet, une affiche, un texte, une musique ou une bande son, un film – l’utilisateur n’a besoin que de prendre son smartphone, d’appuyer sur la touche dédiée « Firefly » et l’appareil lui fournit une liste de produits susceptibles de l’intéresser. Il n’aura plus qu’à choisir et passer commande.

Concrètement, Firefly est capable de reconnaître plus 70 millions d’objets, dont des livres, des DVD, des CD, des jeux, des produits alimentaires, etc. Il a également référencé 35 millions de chansons, ainsi que 245.000 films et épisodes de séries TV. Le nouveau service d’Amazon reconnaît également les codes-barres, les QR-codes, les emails et les adresses web, qu’ils soient imprimés sur des posters, des magazines ou des cartes de visite. Dans ces derniers cas, la fonction permet à l’utilisateur de stocker des informations (les coordonnées d’une personne par exemple) ou de naviguer plus simplement sur le web (à partir d’un QR-Code ou d’une URL).

La fonction semble très facile d’usage, à en juger d’après une vidéo promotionnelle sur le site d’Amazon. La reconnaissance ne dure que quelques secondes, et la réponse des serveurs d’Amazon est quasi-immédiate. En plus, pas besoin de déverrouiller le téléphone pour activer Firefly : une simple pression de bouton suffit. Il faudra évidemment tester la fonction sur le terrain pour voir si toutes ces promesses sont tenues.

C’est Amazon qui encaisse à la fin !

Si tel est le cas, Amazon dispose là d’un vecteur de vente redoutable. Tout d’abord, c’est l’outil idéal pour réaliser des achats d’impulsion. Quelque chose me plaît, je le scanne et je commande. Mais ce n’est pas tout. Pour Amazon, c’est également un formidable moyen pour « pirater » ses confrères de la distribution physique. Un utilisateur pourra comparer beaucoup plus facilement le prix d’un produit qu’il voit dans un linéaire de supermarché avec celui proposé par Amazon. Ce qui permet au géant américain de détourner, d’une certaine manière, la clientèle des autres. C’est le magasin physique qui va susciter l’intérêt et le désir d’un produit, mais ce sera Amazon qui encaissera au final.

Enfin, Firefly devrait également permettre au géant de l’e-commerce de connaître encore mieux ses clients. En effet, Amazon va livrer sa spectaculaire technologie de reconnaissance aux développeurs d’application, au travers d’une SDK. L’éditeur d’une appli musicale pourra ainsi intégrer facilement une fonctionnalité « à la Shazam ». Au passage, Amazon saura quels sont les titres qui vous plaisent et, la prochaine fois que vous ferez un tour sur son site web, il pourra affiner ses propositions d’achats. Malin.      

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Par : Opera

Gilbert Kallenborn