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Après la TNT, Antalis TV sintéresse à la radio numérique

Déjà retenue comme opérateur pour la diffusion de la TNT, la jeune société surveille le développement de la radio numérique, de Wimax et de la 3G.

Après le marché de la diffusion sonore en modulation de fréquence, il y a vingt ans, la télévision numérique terrestre est la seconde vague de concurrence que subit TDF. L’ancienne filiale de France Télécom, aujourd’hui
contrôlée par Charterhouse et la Caisse des dépôts, avait dû batailler sur le marché naissant de la FM avec TowerCast, émanation du groupe radiophonique NRJ. A présent, elle retrouve ce même adversaire au démarrage de la TNT, ainsi qu’un
nouvel entrant, Antalis TV.

Une compétition serrée

Cette entreprise, basée à Issy?”les?”Moulineaux, a été fondée par Xavier Gouyou?”Beauchamp, ancien président de TDF et de France Télévision, et un de ses proches, Philippe Lévrier (un ancien de TDF et de France 3),
membre du CSA. Elle est soutenue par Apax Partners, qui détient les deux tiers de son capital. Philippe Vuillaume, ancien responsable de BT Broadcast Services France, est son directeur général depuis l’été 2004.
‘ Tout s’est joué de septembre 2004 à mars 2005, dans le cadre d’une compétition extrêmement serrée, puisque chaque multiplex (ensemble des chaînes partageant le même flux numérique) a
négocié site par site le choix de son opérateur technique ‘
, explique Philippe Vuillaume. Sur la première tranche de quatre?”vingt?”cinq émetteurs répartis sur dix-sept sites, Antalis TV en a installé dix
(TowerCast, 8 ; Canal+, 5 ; et… TDF, 62), dont plusieurs pour le compte du multiplex R1 des télévisions publiques. La seconde phase, déjà en cours, doublera le parc installé de la société.Dans ce décompte, la prédominance de l’opérateur historique s’explique en grande partie par les choix techniques du CSA, qui ont induit ‘ naturellement ‘ les points hauts existants, obligeant,
dans presque tous les cas, les nouveaux entrants à louer hébergement et pylônes chez TDF. La densification des six réseaux et les propriétés de propagation de la modulation COFDM (Coded Orthogonal Frequency Division Multiplex),
mise en ?”uvre dans la norme DVB?”T, devraient progressivement émanciper les opérateurs tiers de cette dépendance frustrante et coûteuse. ‘ Notre objectif est de constituer au plus vite un patrimoine de points hauts
pour gagner notre liberté et développer notre offre
‘, insiste Philippe Vuillaume.Là encore les délais sont serrés : la phase 3 de la TNT (26 sites) démarrera au plus tard mi?”2006, avec une accélération possible si le lancement actuel est un succès. La densification des couvertures urbaines avec des
réémetteurs est une autre opportunité, ainsi que la conversion, à terme, des actuels réseaux analogiques.Antalis TV surveille aussi l’évolution du paysage radiophonique avec la relance de la diffusion numérique en DAB (fin 2005) et le démarrage annoncé de la DRM (Digital Radio Mondiale) sur les gammes
d’ondes en modulation d’amplitude. Pour autant, l’entreprise ne s’interdit pas de regarder vers le WiMAX, les stations de base 3G et toutes les techniques radio de boucle locale ou d’infrastructure. Parallèlement,
elle a repris l’activité de distribution de contenus de VTHR (Vidéo transmission en haute résolution), une filiale d’EDF alimentant par satellite plusieurs centaines de salles municipales équipées en
vidéoprojection.’ Cielécran nous donne une ouverture sur des applications à valeur ajoutée ‘, justifie Philippe Vuillaume.

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Philippe Pélaprat