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Apple interdit le minage de cryptomonnaies sous iOS

S’il sera toujours possible de gérer son porte-monnaie électronique ou contrôler ses « rigs » à distance, les dernières règles de l’App Store interdisent formellement aux apps de miner des cryptomonnaies depuis le terminal mobile.

Les applications gratuites qui font du minage de Monero en tâche de fond façon Calendar 2, c’est fini : Apple a mis à jour les règles de développement des logiciels de l’App Store et du Mac App Store à l’occasion de sa dernière conférence des développeurs, la WWDC qui s’est tenue à San Francisco la semaine dernière. Cette « bible » de règles qu’il convient de suivre à la lettre sous peine d’éviction des plateformes de distribution logicielles d’Apple prend désormais largement en compte les cryptomonnaies, tant du point de vue des usages logiciels (porte-monnaie, trading, etc.) que de celui de l’utilisation des ressources matérielles des terminaux, comme le met en lumière Apple Insider.

À lire : Calendar 2 : l’appli macOS gratuite si vous acceptez de miner de la cryptomonnaie

La limitation qui met fin à l’existence d’apps telles que Calendar 2 (qui avait été retirée du store pour cause de surconsommation d’énergie et de ressources du téléphone) est que « les applications, y compris les publicités tierces qui y sont affichées, ne peuvent pas exécuter des processus en tâche de fond sans rapport (avec la fonction de l’app, ndr), tel le minage des cryptomonnaies ». Une limitation bienvenue puisqu’elle clarifie les choses et évite des dérives potentielles.

Apple a établi une liste claire des usages logiciels qui peuvent être faits :

  • Les porte-monnaies électroniques sont autorisés uniquement si les développeurs sont adossés à une structure de service
  • Les seules applications de minage autorisées sont celles qui le font hors du terminal, comme du minage dans le cloud. En clair : impossible de miner avec un iPhone en utilisant son processeur.
  • Les apps de paiement, d’échange ou de réception de cryptomonnaies autorisées sont uniquement les applications des plateformes d’échange elles-mêmes. Pas d’application d’interconnexion à plusieurs plateformes d’échange donc.
  • Les seules applications permettant les ICO (initial coin offering, une méthode de levée de fond du monde des cryptomonnaies, ndr) et autres usages financiers (bitcoin future trading, achat/ventes de titres, etc.) qui sont autorisées sont celles qui sont publiées par des banques, des entreprises ou toute autre organisation financière approuvée. Elles doivent toutes être respectueuses de la loi.
  • Les applications de cryptomonnaies ne peuvent offrir des monnaies virtuelles en échange de tâches telles que le téléchargement d’autres applications, ou le boost d’une activité sur les réseaux sociaux.

On retient donc que Apple circonscrit l’usage de ses terminaux à des usages de gestion ou d’échange et tente d’écarter au mieux les amateurs et autres petites structures qui ne sont pas adossées à des acteurs institutionnels. En plus de cela, le minage à partir des ressources matérielles du terminal (iPhone ou iPad) est désormais complètement exclu.

Le minage de cryptomonnaies sur un processeur mobile n’est pas rentable, aussi cela ne devrait pas manquer à grand monde. Mais les vigies des libertés individuelles noteront une fois de plus que l’utilisateur n’est pas maître de son propre terminal. Une des clés de la sécurité de la plateforme d’Apple ?

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Par : Opera