La direction d’AOL France a présenté hier, lundi 11 janvier, un plan de fermeture au comité d’entreprise. Cet arrêt d’activité s’inscrit dans le cadre d’une réduction globale d’effectifs commencée aux Etats-Unis.
En novembre 2009, l’ex-fleuron du Web avait lancé un plan de départs volontaires mondial. Il souhaitait supprimer un tiers de sa masse salariale. Soit 2 500 postes. Le groupe avait indiqué qu’il devrait procéder à des licenciements si ce seuil n’était pas atteint. Or seules 1 100 personnes se sont portées candidates au départ, indique-t-on chez AOL France.
En conséquence, AOL vient d’annoncer un plan de licenciements concernant près de 1 400 salariés. Un désengagement massif en Europe – qui devrait se solder par la fermeture de la quasi-totalité des filiales – est prévu. Seul le maintien des bureaux en Irlande et au Royaume-Uni est pour l’heure envisagé.
En France, AOL emploie une centaine de personnes. Son cœur d’activité se concentre sur deux domaines : l’animation d’un portail de contenus à son nom et la vente d’espaces par le biais d’une régie externalisée. « AOL respectera ses obligations envers ses clients, ses fournisseurs et ses salariés », assure-t-on en interne.
Les services associés à AIM et WinAmp assurés depuis les Etats-Unis
Ce pionnier des FAI avait débarqué en France en 1997 (1) Avec ses CD distribués massivement dans les boîtes aux lettres et dans les revues, il s’était rapidement imposé comme l’un des plus importants FAI sur le bas débit. Faute d’avoir su négocier le virage de l’ADSL, AOL a perdu des clients. Et a été contraint de céder son activité de FAI en 2006 à Neuf Cegetel.
Au temps de sa splendeur, la société avait pourtant séduit des investisseurs de renom, comme Vivendi Universal et Time Warner, tous deux entrés au capital d’AOL début 2000. Ils s’en sont désengagés en 2004 pour le premier et en décembre 2009 pour le second, au moment de l’introduction en Bourse d’AOL.
L’ex-filiale de Time Warner fut aussi parmi les premiers à se lancer dans la messagerie instantanée avec AIM. Mais le logiciel a rapidement été concurrencé par ICQ tout d’abord, puis par Yahoo! Messenger et Windows Live Messenger. Les services liés à ce produit seront assurés depuis les Etats-Unis. Comme ceux liés à son lecteur multimédia WinAmp.
(1) Et non 1987 comme indiqué par erreur.
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