Passer au contenu

Alternext fait du pied aux sociétés technologiques

Avec des règles d’introduction allégées, la nouvelle place de marché espère attirer les sociétés innovantes. Inauguration mardi 17 mai, avec l’introduction de meilleurtaux.com.

C’est presque une déclaration d’intention. Pour son ouverture mardi 17 mai, le nouveau marché de la Bourse de Paris destiné aux PME, Alternext, a été inauguré par la cotation d’une dot.com, Meilleurtaux.com, courtier en ligne en
crédits immobiliers. L’offre de 200 000 actions a été, selon une annonce de la société faite dans l’après-midi, souscrite quinze fois. Le prix définitif de l’action a été fixé à 13,70 euros, alors qu’il fluctuait entre 11,80 et
13,70 euros à l’introduction.Plus généralement, la création d’Alternext est un bon signe pour le marché des sociétés de technologies. L’heure est venue de repartir du bon pied après les dérives et l’éclatement de la bulle en 2000. Le signe d’une reprise, certes,
mais ‘ ce n’est pas un embrasement, c’est un rattrapage ‘, souligne Christophe Cremer, PDG de Meilleurtaux.com.

Procédure allégée mais toujours pointilleuse

De fait, plusieurs sociétés informatiques, technologiques ou plaçant Internet au c?”ur de leurs activités sont déjà sur les rangs pour une future introduction sur Alternext. Le revendeur de matériel informatique Grosbill,
l’éditeur de logiciels financiers Harvest, le spécialiste de systèmes de mesure Satimo, la SSII Homsys, le fabricant de composants électroniques Dolphin Integration ou encore la plate-forme de recherche de compétences ou de poste pour les
indépendants Freelance.com.L’intérêt pour ces sociétés ? Plus de crédibilité et de visibilité, maintenant que le temps et le marché ont fait le tri. Et surtout une place boursière plus adaptée. Alternext se situe à mi-chemin entre le marché libre et Eurolist
(qui réunit les premier et second marchés avec le nouveau marché), beaucoup plus strict. ‘ Les coûts d’introduction sont moins élevés, explique Christophe Cremer. Nous ne sommes pas obligés de sortir des
comptes semestriels, juste une déclaration d’activité. Et au niveau réglementaire, c’est moins lourd. ‘
Pour Freelance.com, cette communication sur l’activité, elle aussi semestrielle, ‘ diminuera beaucoup la dose de communication avec les actionnaires, qui a lieu chaque mois ‘, prévoit André
Martinie, président et fondateur de la société. Ce qui n’empêche pas la procédure d’introduction menée par l’Autorité des marchés financiers (AMF) d’être très pointilleuse. ‘ Notre dossier est déposé. Nous sommes en ce moment
soumis à la phase la plus dure : les questions de l’AMF. Elle a une immense latitude de questionnement, à lissue de quoi elle donne, ou pas, son visa ‘
, détaille André Martinie. La comptabilité, les méthodes de gestion,
les aspects juridiques, tout est abordé.

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


Arnaud Devillard