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Advestigo pourchasse les copies illicites

La technologie d’identification de la jeune entreprise peut retrouver un morceau de musique, une image ou une vidéo dans nimporte quel document multimédia.

Elle s’appelle la théraographie. Inventée et brevetée par Advestigo, cette technologie d’identification des contenus est une sorte d’empreinte digitale des fichiers numériques. Utilisable a posteriori
sans modifier l’?”uvre originale, elle est en mesure de retrouver tout ou partie d’un morceau de musique, d’un texte, d’une image ou d’une vidéo dans n’importe quel document multimédia
composite.Advestigo a d’abord commercialisé sa technologie sous la forme de services (Advestisearch et Advestiwatch) capables de détecter toute copie illicite circulant sur Internet ou les réseaux peer to peer, et,
récemment, dans ses logiciels Advestichek et Advestiguard. Destinés à protéger le contenu numérique des entreprises, ces derniers traquent les fuites d’informations confidentielles. Partenaire de Microsoft dans le cadre d’Idées
(Initiative pour le développement économique des éditeurs de logiciels et des start up), Advestigo a été aussi
lauréate du prix IST 2006, décerné par la Commission européenne.

20 % du temps consacré à la veille

Créée en 2002 par deux chercheurs du Commissariat à l’énergie atomique, l’entreprise entend bien conserver son titre de championne de l’innovation. Elle investit ainsi plus de 50 % de son chiffre
d’affaires dans la R&D, et ses fondateurs, Hassane Essafi et Marc Pic, n’ont pas coupé les ponts avec leurs anciens collègues. Respectivement patron de la R&D et directeur des opérations techniques, ils participent à la
communauté scientifique, publient dans les revues académiques et encadrent des thésards. ‘ Nous appréhendons plus vite ce qui peut donner des résultats et ce qui reste du domaine de la recherche ‘, dit
Hassane Essafi.Au sein de l’entreprise, R&D et développement relèvent de deux directions, qui entretiennent entre elles une relation de client à fournisseur : ‘ Nous n’avons pas de système de facturation
interne car nous sommes une trop petite structure,
poursuit-il. Mais nous travaillons sur cahier des charges. ‘ Le fournisseur, la R&D avancée, ne travaille que pour l’interne. Elle emploie
8 doctorants. ‘ Pas un jour ne passe sans lire des articles, note le patron de la recherche. Chaque personne de mon équipe consacre au moins 20 % de son temps quotidien à la
veille. ‘
Quelle différence avec le travail d’un chercheur ? ‘ Le temps et l’engagement sur les résultats ne sont pas les mêmes, répond Hassane Essafi. Le
chercheur va essayer de publier rapidement. Nous, il faut que ça marche. Mais nous avons les mêmes réflexes de lecture et d’écoute. ‘

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Andrée Muller