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Adobe pense aux suites

L’éditeur commercialisera dans un même package ses principaux produits, avec des interfaces proches et une tarification adaptée.

Pour répondre au
Studio MX de son grand rival Macromedia, Adobe décide de packager ses cinq principaux logiciels. Il commercialise ainsi la
Creative Suite, proposée en version Standard avec les nouvelles versions de Photoshop, Illustrator, InDesign (logiciel de mise en page) et de Premium, qui inclut en plus GoLive (publication Web) et Acrobat Professionnel.
Une partie importante du travail de l’éditeur a consisté à rapprocher les interfaces et les outils de ses logiciels. ‘ La Creative Suite ne nécessite qu’une seule procédure d’installation avec un
numéro de série unique pour le service technique ‘
, souligne Robert Raiola, directeur marketing d’Adobe France.La suite adopte un moteur de rendu des couleurs unique et des fonctions comme la gestion des calques sont facilitées entre les applications. Mais ce sont en priorité les mécanismes de collaboration destinés aux groupes de travail qui
ont fait l’objet de l’attention de l’éditeur. Ainsi, Adobe introduit dans Creative Suite le gestionnaire de fichiers Version Cue. Avec lui, un utilisateur est à même de localiser sur le réseau (par
mot-clé, auteur, date…) toutes les versions d’un document, peut les visualiser sous forme de vignettes et y apporter des modifications en fonction de ses droits. Les modifications sont collectées par Version Cue et rendues accessibles
à tous les utilisateurs.

Des mises à jour à des prix attractifs

Même avec toutes ces améliorations, l’argument ultime d’Adobe est tarifaire. Ainsi, un client qui dispose uniquement de Photoshop se verra proposer par l’éditeur, en cas de mise à jour, un prix préférentiel pour
l’ensemble de la Creative Suite : 699 euros ht pour la version Standard et 999 euros ht pour la version Premium. Quand on sait que le prix du seul Illustrator CS est de
649 euros ht, un client qui souhaite s’équiper d’une deuxième application d’Adobe aura intérêt à choisir la suite complète. Adobe espère ainsi faire adopter InDesign, lequel a du mal à détrôner QuarkXPress, la
référence dans le domaine de la mise en page.

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Olivier Bibard et Laurent Sounack