Passer au contenu

A lui seul, Free Mobile a fait économiser 5 milliards d’euros aux Français

Selon l’UFC Que Choisir, la facture de mobile s’est allégée de 30 % en France depuis l’arrivée de Free Mobile. Pour préserver cette situation, l’association de consommateurs réclame notamment une baisse des prix appliqués aux opérateurs virtuels.

Le bilan est sans appel » pour l’UFC Que Choisir. L’association de consommateurs publie ce mardi 29 avril une étude sur l’impact que l’arrivée de Free a eu sur le marché du mobile en France. Une situation qui a profité aux consommateurs et qu’il faut à tout prix préserver, selon elle.

Les consommateurs se désengagent

Premier constat : le modèle de la « subvention » du terminal s’épuise dans notre pays et devrait devenir minoritaire en 2014. Fin 2013, près d’un abonné sur deux a opté pour une offre sans engagement. C’est deux fois plus qu’en janvier 2012. Il faut dire que le surcoût d’un terminal subventionné peut atteindre 49,3% au bout de 24 mois pour un portable d’entrée de gamme (voir le graphique ci-dessous).

La portabilité explose donc logiquement avec plus de 13 millions de numéros portés depuis l’arrivée de Free en 2012. Une véritable « libération » du consommateur pour l’UFC Que Choisir qui n’hésite plus à faire jouer la concurrence.

Les prix ont baissé grâce à l’arrivée de Free Mobile

La facture mensuelle de mobile a chuté de 30 % en deux ans. Et 70% de cette baisse serait due à l’arrivée du quatrième opérateur. Soit un gain total de pouvoir d’achat s’élevant à près de 7 milliards d’euros pour les utilisateurs. Autrefois très au-dessus des prix des pays de l’OCDE, la France devient bon marché et même deux fois moins cher que la moyenne de ses voisins européens.

Les propositions de l’UFC Que Choisir

L’association souhaiterait qu’on encourage les opérateurs à mutualiser leur réseau et pointe les montants faramineux atteints pour acquérir des fréquences 4G. L’Etat a donc sa part de responsabilité dans l’inflation des coûts des opérateurs. Autre suggestion : alléger leur fiscalité. Dans la ligne de mire, la taxe Coppé dont ils s’acquittent et qui sert à subventionner la fin de la publicité sur France Télévisions. Anormal pour Que Choisir.

Elle exprime également ses craintes vis-à-vis de Numericable. Surendetté, le groupe n’aura peut-être pas les moyens de continuer à investir dans les infrastructures de SFR. Elle redoute donc une baisse de la qualité des services et réclame la mise en place d’indicateurs et de critère de qualité minimum.

Autre sujet d’inquiétude, la fragilité de Bouygues Telecom et son possible rachat par Free. Le retour du marché à trois opérateurs pourrait entraîner une hausse des tarifs, comme c’est le cas actuellement en Autriche. L’UFC Que Choisir demande à l’ARCEP et à l’autorité de la concurrence d’intervenir pour réformer la tarification de gros appliquée par les opérateurs de réseaux aux opérateurs virtuels (MVNO) comme Virgin ou NRJ Mobile. Ces derniers pourraient prendre la suite de Free Mobile dans le rôle « d’agitateurs du marché » et maintenir ainsi une forte intensité concurrentielle bénéfique pour les consommateurs.

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


Amélie Charnay