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À l’ICAM, un gestionnaire de bande passante régule le trafic vers internet

Les élèves saturaient le lien à 400 Kbit/s en téléchargeant des fichiers audio. Aujourd’hui, tous les utilisateurs sont répartis en groupes avec des priorités.

A l’Institut catholique des arts et métiers (ICAM), école d’ingénieurs de Lille, il fallait un “policier” pour faire appliquer la charte signée par l’ensemble du personnel et des élèves. Depuis la mise en ?”uvre, il y a environ un an, d’un gestionnaire de bande passante pour le lien à 400 Kbit/s de Completel pour l’accès de l’établissement à internet, le trafic s’écoule en douceur. Tout démarre un an et demi plus tôt avec le constat que la bande passante est saturée quasiment en permanence. Pour savoir quels trafics passent sur ce lien, Ahmed Rhiat, responsable du département d’informatique scientifique et industrielle, dispose d’un outil, le Watch Guard, de Cisco. “Mais celui-ci ne donne qu’une vue statique du trafic”, affirme-t-il.Le responsable du département décide donc de se doter d’un véritable instrument d’analyse et de gestion des flux. Cet outil doit être facile à utiliser, accessible depuis n’importe quelle machine, administrable depuis l’extérieur, via un navigateur. Pour la mise en forme du cahier des charges et la sélection des fournisseurs, Ahmed Rhiat s’adresse à un intégrateur local, Proges-Plus, qui retient le Netenforcer AC 201 d’Allot. Des tests sont lancés. Ce qui séduit Ahmed Rhiat, c’est la gestion dynamique des groupes d’utilisateurs, mais surtout le fait que le système soit développé en Java : “Cela ouvre toutes les portes”, déclare-t-il.

Chaque groupe possède sa bande passante et ses horaires

Les résultats ne se font pas attendre : les statistiques de trafic montrent que la bande passante est saturée à 90 % par le téléchargement de fichiers MP3 par les deux cent cinquante PC installés dans les chambres des élèves résidents. “Nous faisions signer aux étudiants une charte les incitant à ne pas utiliser internet dans la journée, mais elle n’était pas respectée”, explique Ahmed Rhiat. Aujourd’hui, les quatre cents PC ont été répartis par groupes d’utilisateurs (permanents, administratifs, gestion des emplois du temps, résidents), chacun avec sa bande passante et ses plages horaires. Il existe même un groupe des “punis”, plus symbolique que réel. Bilan, les 400 Kbit/s, mieux utilisés, suffisent. Mais il est vrai qu’un passage à 1,2 Mbit/s est prévisible.

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Jean-Pierre Soulès