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A la Comareg, le directeur stratégie se met au vert

Malgré le marasme publicitaire, Michel Lallement se lance à la conquête des villes de province et du web

En apparence, rien n’a changé ou presque pour Michel Lallement. À 29 ans, il était déjà le très jeune directeur général adjoint de l’éditeur de presse gratuite Comareg. À 41 ans, il est aujourd’hui nommé directeur stratégie et développement de la même société. Du pareil au même ? Pas vraiment puisque entretemps, Comareg est devenue la filiale française de Vivendi Universal, le web a bouleversé l’équilibre des revenus du secteur et les Suédois ont envahi le marché hexagonal avec le lancement le mois dernier à Paris, Lyon et Marseille du quotidien gratuit Metro. C’est pour ce nouveau scénario que Michel Lallement a été promu grand stratège. Son titre de gloire, il le doit à À nous Paris, l’hebdomadaire gratuit diffusé dans le métro parisien, dont il est, depuis son lancement en mai 1999, le directeur général. Avec À nous Paris, Michel Lallement a préempté le marché publicitaire francilien qu’aujourd’hui Metro ou Vingt minutes convoitent. Face à la déferlante des quotidiens gratuits, il a imposé un concept de city magazine, ciblant une jeunesse urbaine à fort pouvoir d’achat, et offert à ses actionnaires ?” Metrobus (55 %), Roularta (30 %), Comareg (15 %) ?” un bijou financier. Le titre a été rentable dès la deuxième année, et prévoit, en plein marasme publicitaire, un revenu excédentaire en 2002. Sa nomination couronne le succès de la presse gratuite éditoriale. “La déclinaison en province de “À nous Paris” est l’objectif stratégique numéro 1 pour Comareg”, annonce Michel Lallement. En ligne de mire : Lyon, Toulouse et Marseille (la date de lancement reste secrète), avec à chaque fois un joint-venture scellé avec le leader de la presse quotidienne locale. Mais Michel Lallement se prépare aussi à un autre front : celui du web, avec le site du réseau des titres gratuits de Comareg, Bonjour.fr. “Internet et les petites annonces, c’est une histoire qui marche : c’est 20 % du revenu des gratuits qui migre en ligne”, conclut-il.

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Sébastien Fumaroli