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3iL privilégie les sciences sur la technique

L’école d’informatique de Limoges favorise les enseignements fondamentaux scientifiques de l’ingénieur. Stages et travaux de groupe préparent les diplômés à entrer rapidement dans la vie professionnelle.

Nous formons des ingénieurs qui ne seront pas seulement des techniciens de l’informatique, mais aussi des cadres scientifiques de l’entreprise”, explique Emmanuel Amblard, directeur des études de 3iL, l’Institut d’ingénierie informatique de Limoges. Cette place réservée aux matières scientifiques vise à développer la capacité d’adaptation et d’évolution des élèves. Une telle capacité passe par ” une vision globale et évolutive de l’informatique ” leur permettant de s’intégrer dans différents secteurs économiques et de suivre les changements rapides des nouvelles technologies.

Acquérir une méthode offre de plus grandes perspectives

Pour le directeur des études, il est clair que “la seule pratique ne suffit pas. Les matières scientifiques, plus abstraites, construisent une forme d’esprit qui permet de s’adapter”. Dans la même veine, un quart de l’enseignement est consacré au management, à la communication écrite et orale, à la connaissance de l’entreprise et aux langues. Joël Royer, ancien élève, actuellement développeur dans la SSII lyonnaise SQLI, estime que l’acquisition d’une méthode l’a pourvu d’une plus grande liberté pour choisir son métier et pour évoluer dans sa carrière professionnelle. En revanche, il regrette de n’avoir disposé que de quatre mois en première année pour traiter le langage C.A l’origine, 3iL a été créé par des chefs d’entreprise. Ensuite, des universitaires sont venus renforcer les équipes pédagogiques. Aussi, de longue date, une place importante est-elle accordée aux stages, aux travaux dirigés, à la gestion de projets et aux travaux de recherche.Ces derniers“permettent de développer son esprit critique et de confronter son point de vue avec son binôme”, se souvient Joël Royer, qui a quitté l’école l’an dernier.Quant à l’ouverture internationale de l’école, Emmanuel Amblard regrette le fait que “partir à l’étranger ne suscite pas de réel engouement”. Pourtant, l’école met un point d’honneur à accueillir des étudiants de l’école partenaire High Tech (Rabat, Maroc), et d’Afrique subsaharienne.Reste à noter l’existence d’un cycle de formation de deux ans (cs2i). Quasi exclusivement centré sur la technique informatique, ce cycle ne recrute que des titulaires de BTS et DUT. L’enseignement contient presque autant d’informatique que le cycle de trois ans, mais délaisse la partie scientifique. A la sortie, le diplôme délivré est de niveau bac + 4.

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Georges Favraud