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Gardez un oeil sur vos ados

Toujours plus d’amis, de photos et de commentaires. Il faut expliquer aux adolescents les conséquences que peuvent avoir leurs publications en ligne.

Bloquer l’accès à Facebook (interdit en principe au moins de 13 ans) et consorts à ses ados ne fera que les pousser à se connecter de toute façon. Les moyens autres que l’ordinateur pour y accéder sont nombreux, puisque Facebook et Twitter sont présents sur les TV connectées et les consoles de jeux. La pédagogie reste l’arme la plus efficace.

Espace à visibilité publique

Nombre d’ados n’ont pas conscience qu’Internet est un espace public et que les données d’un compte Facebook mal configuré sont accessibles à tous. Ainsi, poster des photos ou des textes revient à les afficher sur des panneaux consultables depuis n’importe quel point du globe. Et un « J’aime » en faveur d’une marque ou d’un produit est une donnée précieuse pour les pros du marketing. Il est donc important pour les parents d’être inscrits sur les réseaux que fréquente leur progéniture, histoire de pouvoir les avoir à l’œil. Et tenter d’éviter des actions aux conséquences désastreuses, par exemple poster des statuts diffamatoires ou injurieux.

Un regard sur l’entreprise.

Il est également essentiel de les habituer aux particularités du monde de l’entreprise, auquel ils seront confrontés dès la classe de troisième. Les recruteurs consultent fréquemment les profils des candidats et stagiaires. Il leur est facile d’écarter ceux dont l’orthographe est douteuse ou les photos manquent de sérieux. La parade revient à se créer deux comptes, un réservé au monde professionnel et un autre destiné aux proches avec des statuts et des images à visibilité limitée.

Ménage difficile

Une idée fausse concerne l’effacement des publications : de nombreux internautes pensent qu’en retirant une photo ou un texte, ils sont assurés de leur disparition du Web. Et pourtant, n’importe qui peut avoir sauvegardé le document sur son ordinateur… et les outils d’indexation et de mémoire d’Internet peuvent faire réapparaître des éléments que l’on croyait à jamais disparus ! De même sur Twitter, le retweet permet de faire suivre un message à toute sa communauté.

Pour se débarrasser réellement de documents, il faut solliciter des sociétés appelées les « nettoyeurs du Web ». En France, Reputation Squad et Info stratèges se sont spécialisées dans ce business avec des tarifs allant de 200 à 10 000 €. Encore faut-il pouvoir tout supprimer! Si les données sont hébergées à l’étranger, dans des pays peu regardants sur la protection de la vie privée, ce n’est pas toujours possible…

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Christophe Gauthier, Marie Raffalovich et Cyril Valent