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Les Google Cars repartent sur les routes, mais pas en France

Privées de leur équipement de collecte de données, les Google Cars parcourront quelques pays. Pas l’Hexagone, où la Cnil doit se prononcer sur les suites à donner à l’affaire de la collecte illégale.

Freinées mais pas stoppées. Les Google Cars, contraintes à plusieurs semaines d’arrêt à la suite de l’affaire des données collectées indûment sur les réseaux Wi-Fi non protégés, vont se remettre à arpenter les rues de la planète. Sur son blog, Google a indiqué en fin de semaine dernière que ses véhicules effectuant des prises de vue à 360 degrés pour le service Street View reprenaient la route dès ce week-end, et ce, dans quatre pays : l’Irlande, la Norvège, l’Afrique du Sud et la Suède.

Les Google Cars devraient parcourir d’autres contrées, sans plus de détails de la part du moteur de recherche. En fait, elles rouleront de nouveau dans les pays où le moteur aura obtenu le feu vert des organismes de régulation. En France, ces voitures sont toujours au garage. « Nous attendons que la Cnil [Commission nationale pour l’informatique et les libertés, NDRL] ait statué », indique un porte-parole.

Avant de se remettre au travail, les Google Cars vont être délestées de tout moyen, matériel et logiciel, de collecte de données sur les réseaux Wi-Fi. Dans les pays où elles ont repris du service, c’est déjà le cas. Un tiers de confiance, la société Stroz Fiedberg, qui avait déjà remis un rapport sur l’affaire, a validé un protocole permettant de s’assurer de la suppression de tous les programmes.

La Cnil rendra un avis à la rentrée

Pour rappel, en mai dernier, le moteur de recherche avait reconnu avoir collecté « par erreur » quelque 600 Go de données personnelles. A leur passage, ses automobiles indiscrètes avaient enregistré des informations transitant sur les réseaux Wi-Fi non sécurisés. Google avait reconnu le problème, ce qui n’avait pas empêché la Cnil de lancer une enquête. Elle avait demandé des disques durs comportant les informations.

Rapidement, la commission avait fait savoir dans un communiqué que « Google avait bien enregistré des mots de passe d’accès à des boîtes mails à l’insu des personnes », ainsi que des extraits « de contenus de messages électroniques ». Sur son blog, Google admet avoir commis de « sérieuses erreurs ».

Aujourd’hui, « les données collectées sont encore analysées, indique un porte-parole de la Cnil, la formation contentieuse [qui décide des actions judiciaires de la commission, NDLR] se réunira en septembre pour décider des suites à donner à cette affaire au vu des données analysées ».

D’ici là, les Google Cars auront repris leur mission dans d’autres pays : prendre des images panoramiques et des mesures géométriques, grâce à des lasers pour permettre l’affichage de la 3D dans Street View.

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Hélène Puel