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Les députés socialistes en guerre contre la 4e licence 3G

Dans une vidéo postée sur Dailymotion, ils s’interrogent sur le montant de 210 millions d’euros retenu, et sur la nécessité d’une concurrence accrue dans les mobiles.

Dans une vidéo postée par le groupe Socialiste, radical, citoyen et divers gauche (SRC) sur sa
chaîne officielle Dailymotion, Corinne Erhel, députée de la 5e circonscription des Côtes-d’Armor, tire à boulets rouges sur le projet de
4ème licence 3G actuellement dans les cartons du gouvernement, et qui a fait l’objet d’un débat au Sénat ce
11 février.Elle s’interroge dans cette courte séquence (voir en fin d’article) sur le manque de transparence de la somme de 210 millions d’euros ?” montant fixé pour l’attribution de la future autorisation ?” qui, selon
elle, ‘ correspondrait de manière surprenante à la capacité financière d’un opérateur candidat ‘ à la 3G. Il s’agit bien entendu de Free, seul candidat déclaré pour le moment.‘ Les fréquences sont un bien public, et les opérateurs n’ont qu’un droit d’usage (…) qui doit être mis au service de tous et sur tout le territoire. Le nouvel entrant aura-t-il les
mêmes obligations que les autres en matière de couverture
ou préfèrera-t-il se concentrer sur des zones denses et rentables ? ‘ s’interroge la députée socialiste.On comprend jusqu’ici la thématique qui consiste à défendre les finances publiques, l’argent du contribuable, le patrimoine public, qui ne doit pas être bradé à n’importe quel prix, et la défense de l’aménagement du territoire.

Des marges de 40 %

Mais on comprend moins d’autres arguments avancés par la parlementaire. Pour Corinne Erhel, ‘ la concurrence, honnêtement, elle existe déjà avec trois opérateurs ‘. Encore que… cette
concurrence n’a, semble-t-il, pas toujours joué à plein puisqu’à la fin de 2005, les trois opérateurs Orange, SFR et Bouygues Telecom ont écopé d’une amende record de 534 millions d’euros, de la part du Conseil de la Concurrence. Les opérateurs ont
interjeté appel de cette décision.Ils étaient à l’époque accusés de s’être échangé dans la période allant de 1997 à 2003 des informations conduisant à fausser la concurrence sur le marché des mobiles, au détriment des consommateurs.Enfin, un autre argument utilisé dans cette vidéo postée sur Dailymotion, pourra susciter quelques interrogations chez les internautes. ‘ Une politique de baisse des prix très forte ne risque-t-elle pas de
déstabiliser l’économie des autres opérateurs ? ‘,
s’interroge la porte-parole du groupe socialiste sur ce dossier.Le modèle économique des opérateurs télécoms est pourtant tout sauf fragile… Selon l’UFC-Que Choisir, ‘ les marges des principaux opérateurs sont aujourd’hui de 40 % ‘, alors
même qu’entre 2003 et 2007
la facture de téléphonie mobile du consommateur n’a cessé de s’alourdir.

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Philippe Crouzillacq