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iFixit désosse l’iPhone X et dévoile ses prouesses cachées

Si iFixit apprécie les efforts pour faciliter le remplacement de l’écran et la batterie, l’appareil reste complexe à manipuler et casser le dos en verre implique un remplacement de tout le châssis.

Les fanatiques du démontage de produits d’iFixit ne sont peut-être pas les premiers à avoir démonté l’iPhone X, mais ils ont mis les quelques heures de retard à peaufiner leur travail. Et à produire le démontage le plus abouti, le plus riche et le plus didactique du tout nouveau smartphone haut de gamme d’Apple. Avec en cadeau bonus, outre les images aux rayons X et la vidéo infrarouge de démonstration de fonctionnement de FaceID, l’incontournable note de réparabilité de l’appareil. Et sans être une douche froide, le petit 6/10 récolté par l’appareil déçoit par rapport aux engagements d’Apple en ce qui concerne l’environnement.

Un pas en avant, un pas en arrière

Si on remonte le temps, les iPhone de génération 6, 6S et 7 offraient un score de réparabilité plutôt bon de 7/10. Si iFixit célèbre la volonté des équipes d’Apple de faciliter le remplacement de l’écran de l’iphone X (premier élément à casser) et de la batterie (à la durée de vie limitée), ils regrettent cependant nombre de choses, comme l’emploi de vis propriétaires, une étanchéité qui complexifie la tâche du réparateur, mais aussi les nappes de connexion, à la fois fragiles et complexes dans leur manipulation. Et bien évidemment l’emploi du verre au dos de l’appareil, justifié par l’intégration du système de recharge sans fil par induction (technologie QI).

Le dos en verre, une plaie de la réparation

https://twitter.com/EnglishRussia1/status/926391930140884992

Comme à l’accoutumée, un terrien a cassé son précieux iPhone le jour même de l’achat. Aujourd’hui c’est un infortuné russe qui a testé la résistance entre le sol de la mère Russie et la coque en verre de l’iPhone X. Un match remporté haut la main par le béton qui a laissé l’iPhone X dans un état lamentable. Notez sur l’image publiée sur Twitter la nette délimitation en forme de cercle qui suit les contours du système de recharge sans fil.

Si Apple a utilisé du verre pour son terminal, c’est (pour une fois !) moins par coquetterie que par nécessité : la recharge par induction ne fonctionne pas ou mal avec les dos en métal. Le reproche que l’on peut faire à la marque est de ne pas avoir pensé le remplacement du dos en verre de la même manière que celui de l’écran ou de la batterie.

Beaucoup de technos dans un petit espace

Côté intégration, il faut reconnaître qu’Apple a fait très fort. Outre la carte mère (lire plus loin) qui intègre la puce A11 Bionic, il faut réaliser que le terminal embarque les nombreux modules du TrueDepth (caméra, infrarouge, etc.), un module de recharge sans fil, un double module caméra arrière, le Taptic engine qui génère les vibrations, les microphones et haut-parleur, etc. Un bijou d’intégration… à une prise jack près. Et pour entasser autant de composants et une si grosse batterie dans son terminal, Apple a dû développer une drôle de carte mère.

Carte mère en sandwich

L’une des prouesses cachées de l’iPhone 10, c’est sa petite carte mère en sandwich. Pourquoi l’appeler ainsi ? Tout simplement parce qu’il s’agit en fait de deux cartes soudées l’une à l’autre afin de réduire encore plus la « surface au sol » occupée et laisser plus de place à l’encombrante batterie en L. Avec leurs amis de Circuitwise, les équipes d’iFixit ont même pu désolidariser les deux cartes afin de l’étudier en détails.

Cette conception de carte mère est une première dans un téléphone Apple… depuis le premier iPhone ! Le vénérable « père » des smartphones de la marque à la pomme intégrait en effet déjà une carte mère ainsi conçue. Mais elle était plus imposante et bien moins performante. Dix ans en électronique, c’est presque le siècle dernier !

SOSav : démontage en 1h15

iFixit est peut-être la référence des guides de démontage, mais les équipes hexagonales de SOSav ont, elles aussi, publié leur analyse du démontage de l’iPhone – ainsi qu’un guide pas à pas. SOSav est cependant bien gentil côté notation : les équipes techniques de l’entreprise française ont attribué une note de réparabilité 7/10 pour le fait que « la quasi-totalité des composants » soient réparables, tout en notant qu’Apple « ne facilite pas la tâche » et que le « principal obstacle est la fragilité des nappes ». Vu les ressources d’Apple, il nous semble que la note de 6/10 est plus justifiée, mais comme dans de nombreuses matières à l’école, une partie de la note est sujette à interprétation.

Apple a donc fait des efforts bienvenus dans la conception de son terminal pour faciliter le travail sur l’écran et la batterie, mais certains choix techniques – recharge sans fil, design ultra compact, étanchéité etc. – sabotent un peu ces efforts.

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