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Et si Apple sortait un iPhone au prix d’un MacBook ?

En septembre, Apple renouvellera sa gamme d’iPhone. L’entreprise devrait également sortir une édition spéciale, qui pourrait être baptisée iPhone Pro.

Qu’il s’agisse de l’iPhone 8, de l’iPhone Deluxe ou de l’iPhone Edition, l’iPhone anniversaire que présentera Apple à la rentrée bénéficiera d’une fiche technique inédite, ne serait-ce que par l’intégration d’un écran OLED bord à bord.
Avec un iPhone 7 Plus commercialisé à 909 euros, l’iPhone « spécial 10 ans » pourrait franchir la barre des 1 000 euros, pour son modèle le moins cher. Il viendrait compléter la gamme habituelle, probablement composée des futurs iPhone 7s et iPhone 7s Plus.

Pour déterminer le prix potentiel du smartphone, John Gruber, éminence officieuse du monde Apple, a estimé l’impact du prix des composants, à commencer par l’écran.
Selon lui, la dalle pourrait faire monter le prix (hors-taxes) à 1 299 dollars, voire 1 399 dollars. Il mise également sur un nom : l’iPhone Pro. Adhérant à cette dernière hypothèse (qui implique la création d’une nouvelle gamme, à l’instar des MacBook Pro, iPad Pro, iMac Pro et Mac Pro), nous avons choisi de déterminer le prix de l’iPhone Pro d’une autre manière : en analysant les différences de prix déjà présentes chez Apple.

40% de plus

Pour établir nos calculs, nous nous sommes basés sur les écarts entre les gammes de produits mobiles signés Apple. Le premier concerne l’iPhone SE, commercialisé à 489 euros début 2016. Un tarif inférieur de 35% à celui de l’iPhone 6s, lancé à 749 euros en septembre 2015. Le second concerne l’iPad, vendu à partir de 409 euros. C’est 45% de moins que l’iPad Pro, disponible à partir de 739 euros.

Nous avons d’abord testé l’hypothèse d’un iPhone Pro vendu 40% de plus que l’iPhone 7. Un second scénario se base sur les prix de l’iPhone 7 Plus, l’iPhone Pro ayant vocation à accueillir un double capteur photo. Notons que nous partons du principe – optimiste – que les iPhone 7s et iPhone 7s Plus afficheront des tarifs similaires à ceux des iPhone 7 et iPhone 7s Plus.

D’après le premier scénario, l’iPhone 8/Pro serait vendu à partir de 1 079 euros, soit 40% de plus que l’iPhone 7s. En se basant sur les tarifs de l’iPhone 7s Plus, nous arrivons à un prix d’entrée de 1 279 euros. Pour les déclinaisons plus fournies en mémoire vive, nous avons ajouté 110 euros, soit l’écart qui sépare actuellement toutes les déclinaisons des iPhone. Dans le premier scénario, l’iPhone Pro version 256 Go se vendrait à 1 299 euros. Dans le second scénario, il vaudrait 1 499 euros, soit le prix d’un MacBook.

Un sens économique et commercial

Malgré nos savants calculs, ces tarifs ne restent que pure spéculation. Mais ils ont le mérite de s’accorder avec ceux imaginés par John Gruber, qui appuie cette hausse sur un argumentaire plutôt solide. Apple aura besoin de bien plus d’écrans OLED que ce qui peut être produit par ses fournisseurs. La commande de l’entreprise saturera un marché déjà tendu, ce qui tirera le prix de l’écran de l’iPhone Pro vers le haut et obligera Apple à augmenter ses prix pour conserver ses marges.

D’un point de vue commercial, un important écart de prix entre l’iPhone 7s Plus et l’iPhone Pro ne serait pas aberrant. En intégrant toutes les innovations prévues, Apple pourrait se permettre de jouer sur une différence supérieure aux 140 euros qui séparent actuellement l’iPhone 7 de l’iPhone 7 Plus. Comme le rappelle Gruber et la majorité des analystes, Apple ne livrera qu’une quantité limitée d’iPhone équipés d’un écran OLED.
De fait, les plus pressés pourraient se précipiter vers les iPhone 7s et 7s Plus, même si on émettra un fort doute sur cette éventualité. L’iPhone Pro pourrait alors se contenter du rôle de vitrine technologique pour Apple, qui s’écoulera malgré tout à des dizaines de millions d’exemplaires.

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Raphaël GRABLY